Innovation et stratégies d'entreprise - Conseil des académies ...
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Chapitre 4 – L’innovation en tant que stratégie d’entreprise<br />
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recours aux services d’experts-conseils <strong>et</strong> à divers fournisseurs externes, y compris en<br />
ce qui a trait à l’acquisition de droits <strong>et</strong> aux partenariats avec d’autres entreprises 29 .<br />
Si ces sources <strong>et</strong>, notamment, ces dépenses en R&D peuvent être considérées comme<br />
<strong>des</strong> indicateurs d’innovation, elles demeurent par-<strong>des</strong>sus tout les conséquences du choix<br />
de faire de l’innovation une stratégie d’entreprise.<br />
Si les entreprises canadiennes accusent du r<strong>et</strong>ard sur le plan de l’innovation, les<br />
raisons de ce r<strong>et</strong>ard sont principalement une combinaison <strong>des</strong> principaux facteurs<br />
décrits ci-<strong>des</strong>sus. L’ambition de l’entreprise demeure toujours un facteur clé, même<br />
dans le cas d’entreprises œuvrant dans les marchés bien établis. À titre d’exemple, on<br />
pourra se demander si l’entreprise est prête à sortir de sa « zone de confort » <strong>et</strong> à<br />
chercher la croissance.<br />
Certains de ces facteurs auront plus ou moins de pertinence, selon les circonstances<br />
du marché de l’entreprise, comme le montrent les étu<strong>des</strong> de cas sur certains secteurs<br />
spéciÞques au chapitre 10. Les innovateurs radicaux œuvrant dans de nouveaux<br />
marchés n’ont d’autre choix que d’inscrire l’innovation au cœur de la stratégie de<br />
l’entreprise. Pour ces entreprises, les facteurs les plus importants sont le climat pour<br />
les nouvelles entreprises – par exemple, la disponibilité de Þnancements « intelligents »<br />
<strong>et</strong> la présence d’un écosystème de structures d’appui pour l’innovation, dont de<br />
bonnes ressources en mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> l’accès aux technologies de pointe <strong>et</strong> aux talents<br />
pertinents – <strong>et</strong> l’existence de certaines politiques publiques favorables. L’offre<br />
d’entrepreneurs joue également un rôle dans le nombre de personnes prêtes à se<br />
présenter avec d’excellentes idées ou à investir dans ces idées aux sta<strong>des</strong> initiaux, les<br />
plus risqués.<br />
Pour les entreprises œuvrant dans <strong>des</strong> marchés bien établis, en revanche, le choix<br />
d’une stratégie axée sur l’innovation est sans doute avant tout inßuencé par l’intensité<br />
de la concurrence, par certaines caractéristiques spéciÞques <strong>des</strong> politiques publiques<br />
(par exemple, la Þscalité) ou de l’industrie, comme le secteur dans lequel opère<br />
l’entreprise ou sa localisation. Le contexte spéciÞque peut avoir une grande<br />
incidence sur la stratégie d’innovation – par exemple, selon que l’entreprise est un<br />
innovateur isolé ou s’inscrit dans un réseau qui l’oblige à fonctionner dans le cadre<br />
d’une alliance (voir l’encadré 2).<br />
29 Statistique Canada a commencé à élaborer un corpus cohérent de statistiques sur les investissements<br />
que font les entreprises dans ces éléments « intangibles » qui favorisent l’innovation. Baldwin <strong>et</strong> al.<br />
(2009 à paraître) montrent qu’en 2001, les investissements dans les éléments intangibles s’élevaient<br />
à 144 milliards de dollars <strong>et</strong> comprenaient <strong>des</strong> investissements (a) dans les sciences (R&D, acquisition<br />
de produits scientiÞques <strong>et</strong> techniques, logiciels <strong>et</strong> autres produits présentés par les entreprises ellesmêmes<br />
comme relevant <strong>des</strong> sciences), (b) dans la publicité <strong>et</strong> (c) dans l’exploration minière (activités<br />
préalables à la mise en valeur). Ce qui est remarquable, c’est que ce montant représente environ<br />
deux fois le montant <strong>des</strong> investissements <strong>des</strong> entreprises dans la machinerie <strong>et</strong> le matériel <strong>et</strong> quatre<br />
fois les investissements dans les édifices <strong>et</strong> les structures. Environ 78 % <strong>des</strong> investissements<br />
intangibles concernaient <strong>des</strong> investissements dans <strong>des</strong> activités « scientiÞques » <strong>et</strong> les deux tiers de<br />
ces derniers étaient <strong>des</strong> investissements dans <strong>des</strong> choses autres que la R&D.