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Innovation et stratégies d'entreprise - Conseil des académies ...

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Chapitre 3 – Les performances <strong>des</strong> entreprises canadiennes au chapitre de l’innovation<br />

85<br />

marge bénéÞ ciaire aux États-Unis, du moins depuis les 40 dernières années (voir<br />

la Þgure 6.2).<br />

Par contre, les innovations de grande qualité peuvent produire <strong>des</strong> résultats Þnanciers<br />

exceptionnels, parce que (i) les innovations à grand r<strong>et</strong>entissement, comme le<br />

BlackBerry <strong>et</strong> l’iPod, confèrent à l’entreprise concernée un monopole pendant une<br />

certaine période, ce qui entraîne plus souvent une croissance rapide du chiffre<br />

d’affaires qu’une augmentation <strong>des</strong> marges bénéÞciaires, ou encore que (ii) le fait<br />

d’avoir une séquence continue d’innovations plus progressives – comme c’est le cas<br />

chez les sociétés Toyota, GE, IBM <strong>et</strong> Procter & Gamble, par exemple – peut<br />

perm<strong>et</strong>tre à l’entreprise de rester indéÞniment en tête de peloton par rapport à ses<br />

concurrents, puisqu’elles bénéÞcient <strong>des</strong> meilleures marges du secteur ou d’une<br />

augmentation constante de la part de marché. Étant donné les nombreuses<br />

incertitu<strong>des</strong> <strong>et</strong> les multiples facteurs de distorsion qui brouillent la relation<br />

empirique qu’on tente de m<strong>et</strong>tre en évidence entre l’innovation <strong>et</strong> la rentabilité, il<br />

est impossible de tirer, à partir <strong>des</strong> données sur la rentabilité <strong>des</strong> entreprises à l’échelle<br />

nationale, <strong>des</strong> conclusions claires sur les performances au chapitre de l’innovation.<br />

Productivité multifactorielle<br />

Pour les raisons qui sont expliquées au chapitre 2, le taux de croissance de la<br />

productivité multifactorielle (PM) est le meilleur indicateur global <strong>des</strong> résultats<br />

d’ensemble sur le plan de l’innovation. Il est par conséquent particulièrement<br />

important de noter que la croissance de la PM au Canada est, de façon constante <strong>et</strong><br />

substantielle, en r<strong>et</strong>ard par rapport à celle <strong>des</strong> États-Unis, au moins depuis le début<br />

<strong>des</strong> années 1960 (voir la Þgure 3.19), <strong>et</strong> aussi par rapport à celle de la plupart <strong>des</strong><br />

autres pays comparables (rappelons ici la Þgure 2.7). Les données (Þltrées) de la<br />

Þgure 3.19 r<strong>et</strong>racent l’évolution de la différence <strong>des</strong> taux de croissance entre le<br />

Canada <strong>et</strong> les États-Unis en ce qui a trait aux principaux facteurs contribuant à la<br />

productivité de la main-d’œuvre. Entre le début <strong>des</strong> années 1960 <strong>et</strong> le milieu <strong>des</strong><br />

années 1980, l’intensité de capital, le niveau moyen d’étu<strong>des</strong> <strong>et</strong> celui de l’expérience<br />

de la main-d’œuvre ont augmenté beaucoup plus rapidement au Canada qu’aux<br />

États-Unis. Pendant c<strong>et</strong>te période, la croissance de la PM au Canada a été plus faible<br />

que celle <strong>des</strong> États-Unis, mais ce r<strong>et</strong>ard a été plus que compensé par la force du<br />

Canada sur le plan de l’intensité du capital <strong>et</strong> de l’amélioration de la composition de<br />

la main-d’œuvre. L’écart de productivité de la main-d’œuvre entre les États-Unis <strong>et</strong><br />

le Canada a donc diminué jusqu’au milieu <strong>des</strong> années 1980 (rappelons la Þgure 2.5,<br />

au chapitre 2). Depuis, la croissance de la PM aux États-Unis a continué de dépasser<br />

celle du Canada. Le Canada a ainsi perdu son avantage en raison de l’amélioration<br />

de la composition de la main-d’œuvre ou l’augmentation de l’intensité de capital – de<br />

fait, la tendance a été complètement inversée dans le cas de l’intensité de capital, en<br />

raison du rythme beaucoup plus lent <strong>des</strong> investissements dans les TIC au Canada<br />

dans les années 1990. L’eff<strong>et</strong> n<strong>et</strong> de ces tendances est que la productivité de la maind’œuvre<br />

au Canada a pris de plus en plus de r<strong>et</strong>ard par rapport à celle <strong>des</strong> États-Unis

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