Innovation et stratégies d'entreprise - Conseil des académies ...
Innovation et stratégies d'entreprise - Conseil des académies ...
Innovation et stratégies d'entreprise - Conseil des académies ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
74 <strong>Innovation</strong> <strong>et</strong> stratégies d’entreprise<br />
évidence un rôle essentiel à jouer dans la plupart <strong>des</strong> entreprises, elles ne sont<br />
généralement pas directement liées aux technologies de pointe <strong>et</strong> jouent un rôle plus<br />
circonscrit dans le processus d’innovation que celui de l’investissement dans la<br />
machinerie <strong>et</strong> le matériel.<br />
À long terme, le niveau global <strong>des</strong> dépenses d’investissement <strong>des</strong> entreprises<br />
(structures plus machinerie <strong>et</strong> matériel) a en réalité davantage contribué à la<br />
croissance de la productivité au Canada qu’aux États-Unis, en particulier du début<br />
<strong>des</strong> années 1960 au début <strong>des</strong> années 1980 (voir la Þgure 3.12). Depuis le milieu <strong>des</strong><br />
années 1980, l’approfondissement du capital – qui mesure l’augmentation de la<br />
capacité de production du stock de capital du pays par heure de travail effectuée – ne<br />
joue qu’un rôle réduit dans l’élargissement de l’écart de productivité entre le Canada<br />
<strong>et</strong> les États-Unis.<br />
Les investissements <strong>des</strong> entreprises canadiennes dans la machinerie <strong>et</strong> le matériel<br />
n’ont pas toujours été en deçà de ceux <strong>des</strong> entreprises américaines, comme ce fut le<br />
cas pour la R&D, même si le fossé s’est agrandi depuis le début <strong>des</strong> années 1990.<br />
Les Þgures 3.13 <strong>et</strong> 3.14 r<strong>et</strong>racent le rôle <strong>des</strong> différents éléments dans c<strong>et</strong> écart au<br />
Þl <strong>des</strong> ans 22 . Elles montrent que l’investissement dans la machinerie <strong>et</strong> le matériel<br />
au Canada – qu’on l’exprime à un taux par travailleur ou par rapport au PIB – a<br />
commencé à prendre du r<strong>et</strong>ard par rapport aux États-Unis vers 1990. Ce fossé dans<br />
l’investissement en pourcentage du PIB est presque entièrement dû à la faiblesse persistante <strong>des</strong><br />
investissements dans les TIC au Canada. Si on l’exprime en taux annuel d’investissement<br />
par travailleur (voir la Þgure 3.14), on observe également un écart entre les États-<br />
Unis <strong>et</strong> le Canada de près de 500 $US pour la machinerie <strong>et</strong> le matériel ne relevant<br />
pas <strong>des</strong> TIC. Toutefois, depuis le milieu <strong>des</strong> années 1990, le fossé dans l’investissement<br />
dans les TIC a plus que doublé. L’investissement dans les TIC a été particulièrement<br />
important aux États-Unis jusqu’à l’effondrement du marché technologique, en<br />
2001, <strong>et</strong> demeure bien plus élevé que son niveau d’avant le milieu <strong>des</strong> années 1990.<br />
Si l’intensité globale de l’investissement dans la machinerie <strong>et</strong> le matériel au Canada<br />
accuse un r<strong>et</strong>ard par rapport à celle <strong>des</strong> États-Unis depuis plus de 15 ans, le vol<strong>et</strong> <strong>des</strong><br />
investissements ne relevant pas <strong>des</strong> TIC se porte bien, en dépit (i) de la faiblesse<br />
prolongée du dollar canadien, qui a fait augmenter le coût de la grande proportion<br />
de la machinerie <strong>et</strong> du matériel qui est importée <strong>et</strong> (ii) du relâchement relatif du<br />
marché du travail canadien pendant une bonne partie de c<strong>et</strong>te période, ce qui a<br />
réduit les conditions incitant les entreprises à remplacer la main-d’œuvre par du<br />
22 Veuillez noter que ces données correspondent au montant annuel <strong>des</strong> nouveaux investissements. Le<br />
total du stock de capital en machinerie <strong>et</strong> en matériel par travailleur – qui est le facteur pertinent<br />
pour l’analyse de la croissance de la productivité – représente le total <strong>des</strong> augmentations annuelles<br />
duquel on soustrait l’eff<strong>et</strong> de l’usure <strong>et</strong> du remplacement de la machinerie <strong>et</strong> du matériel. En<br />
représentant le niveau d’intensité <strong>des</strong> investissements annuels sur une longue période, on peut<br />
dégager, par inférence, la tendance grossière en ce qui concerne le stock de capital.