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Technical and tactical analysis
- Les attaquants mobiles et polyvalents qui
sont difficiles à marquer (Neymar, Benzema,
Messi, Rodríguez, Sánchez). Ils agissent
aussi comme un lien avec les milieux de
terrain, créant des espaces derrière la ligne
défensive adverse pour ces derniers ou pour
les ailiers/latéraux.
Plus de la moitié des buts ont été marqués par
des attaquants, des statistiques qui n’ont pas
été atteintes lors des dernières éditions.
Possession et progression
La Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du
Sud 2010 avait démontré que la possession
de balle était essentielle au succès. En 2014,
vingt-et-une rencontres ont vu l’équipe ayant
le plus faible pourcentage de possession
de balle s’imposer au final. Cela est dû aux
transitions extrêmement rapides ainsi qu’aux
contre-attaques. Le jeu de possession doit
être efficace et non stérile. Les meilleures
équipes ont joué un jeu de possession, mais les
contre-attaques avaient également une place
importante dans leur tactique.
Chaque perte de balle est synonyme d’effort
physique important pour la récupérer ou
pour se replier et réorganiser la formation
défensive de l’équipe.
Les meilleures équipes ont été capables
de progresser efficacement dans le camp
adverse (ex. : Allemagne, Colombie, Pays-
Bas, Argentine), au lieu de se contenter de
conserver le ballon. Une progression créative
vers le but adverse a été essentielle pour
réussir dans le tournoi.
Flexibilité
Cette Coupe du Monde 2014 a mis en
évidence une grande flexibilité au niveau de
l’application des systèmes de jeu. Les meilleures
équipes n’avaient pas peur de déséquilibrer
leur formation pendant un bref instant si cela
augmentait leurs chances de marquer.
Certaines équipes ont également montré une
grande maîtrise collective en se montrant
capables de conserver le même dispositif
même après avoir changé des joueurs.
L’interprétation du système est également
importante. Par exemple, lorsque les
défenseurs montent, ils doivent être couverts
par les ailiers qui prennent alors leur position.
Mental
Ouvrir le score n’était pas toujours un
avantage au début de la compétition, puisque
dans cinq des dix premiers matches de
groupes, l’équipe ayant inscrit le premier but
s’est finalement inclinée. Cette tendance s’est
ensuite inversée plus tard dans le tournoi.
Cependant, les équipes ont rarement renoncé,
et la plupart des matches étaient très serrés
jusqu’au coup de sifflet final, ce qui souligne :
- la force mentale et la détermination des joueurs
- l’excellente condition physique des joueurs
- le bon coaching des sélectionneurs en
matière de remplacements et/ou de
changement de tactiques
D’autre part, les équipes qui ont ouvert
le score ont souvent péché par excès de
confiance ou ne donnaient pas leur maximum
en prévision des prochains matches.
Phases arrêtées
Les phases arrêtées ont été cruciales pour
influencer ou décider de l’issue des rencontres,
en particulier en huitièmes, en quarts et en
demi-finales : Allemagne – France, Brésil –
Chili (premier but), France – Suisse (premier
but), Allemagne – Brésil (premier but). Les
hôtes brésiliens ont même marqué trois de
leurs quatre buts inscrits lors de la phase à
élimination directe sur coup de pied arrêtés.
Au total, 11% de l’ensemble des buts inscrits
proviennent de coups de pied de coin, un
nombre particulièrement élevé par rapport à
d’autres grandes compétitions (par exemple, la
Ligue des Champions de l’UEFA dans laquelle
seulement 2-3% des buts sont marqués dans
de telles situations). En outre, sur les 32 buts
qui ont été inscrits de la tête lors de Brésil 2014
(soit 19%) – contre 26 lors d’Afrique du Sud
2010 –, 18 l’ont été sur phase arrêtée.
L’importance des balles arrêtées a nettement
augmenté et chaque équipe les utilise en tant
que composante importante de son jeu.
Les équipes qui défendaient ont essayé
d’éviter de concéder tout type de coups francs
aux abords de leur surface de réparation,
conscientes du danger qu’ils représentaient.
Le spray temporaire a également permis
de s’assurer qu’il n’y ait pas de discussions,
perturbations et empiètements lors des coups
francs.