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5 LES RESSOURCES
LE SOCLE DE FINANCEMENT PERMANENT PAR
LA SUBVENTION EST EN DÉGRADATION RÉGULIÈRE
Le total du financement issu des subventions de fonctionnement
et d’investissement s’élève à 6 042 k€ en 2011 contre
5 782 k€ en 2000. Ce socle s’accroît de 4,49 %, alors que l’érosion
monétaire s’élève à 21,0 % (source insee), soit une perte
de pouvoir d’intervention d’un montant global de 954 k€.
• La subvention principale est issue du programme 175 géré
par la Direction générale des patrimoines (DGP) et versée
par le Centre Pompidou.
Non seulement elle n’a pas fait l’objet d’une réévaluation
suffisante au cours des dernières années (4 382 k€ en
2010, contre 4 281 k€ en 2000) mais sa base a été réduite
en 2011 suite à l’application d’une réduction permanente
de 5 % pour un montant de 255 k€.
• La subvention issue du programme 186 gérée par le Secrétariat
général au titre de la mission recherche (685 k€
en 2010) s’est vue réduite de 60 k€ depuis la mise en place
de LOLF en 2006 et n’a pas fait l’objet de réajustement.
• La subvention issue du programme 131 bénéficie du soutien
de la DGCA. Depuis 2007, son montant est en évolution
positive. Une subvention exceptionnelle de 255 k€ a été
versée en 2010 et utilisée en 2011. Elle a permis d’éviter
de faire porter en 2011 les éventuelles conséquences de
la réduction de subvention et de mettre en œuvre le décroisement
des subventions entre le Centre Pompidou et
l’Ircam.
• Les autres subventions (prestation CP/amortissements)
sont en diminution. Le budget d’investissement de l’institut
a subi un gel appliqué à l’investissement qui a réduit
la capacité de renouvellement de l’équipement et accéléré
son obsolescence, ce qui n’est pas compatible avec
l’objectif d’excellence (359 k€ en 2011 contre 440 k€ avant
2005, suite au gel de subvention de 5 % en 2006 et en 2007,
de 6 % en 2008, 2009, 2010, et 2011).
Le financement de l’institut par le ministère de la Culture et
de la communication va évoluer dans sa mise en œuvre tout
en consolidant la subvention de base à son niveau antérieur à
2011. Ainsi, le principe d’un décroisement des financements
entre l’Ircam et le Centre Pompidou a été acté en 2011. La Direction
générale de la création artistique (DGCA) va prendre en
charge le financement de l’Ircam dès 2012. Le montant de la
subvention issue du programme 175 (patrimoine) a été transféré
au programme 131 qui, en prenant le relais du Centre
Pompidou, deviendra la principale source de financement de
l’institut.
D’autre part, la DGCA a pérennisé la subvention exceptionnelle
versée en 2010 pour compenser la réduction de base de
255 k€ du programme 175. Cette décision a permis d’éviter un
programme de réduction de l’activité de l’institut.
Le programme 186 au titre de la mission recherche n’est pas
concerné par ce changement.
DES RECETTES PROPRES DYNAMIQUES
L’Ircam a pu financer la dernière tranche d’équipement WFS
de l’Espace de projection grâce à la participtation de l’UPMC
qui a permis d’effectuer l’apport nécessaire au déclanchement
du financement de la région Ile-de-France accordé en 2006.
Les recettes propres sont de 28,5 % du budget grâce au succès
des financements sur appel à projet de la R & D ou de
produits de valorisation. Les recettes de création croissent par
la programmation en diffusion, l’augmentation de la fréquentation
et du nombre de coproductions. Il convient de souligner
l’excellence des performances atteintes et leur limite, aucune
croissance n’est aujourd’hui possible, les espaces sont utilisés
au maximum de leur capacité.
Ce manque de ressource oblige à être inventif en permanence.
Plusieurs initiatives ont été prises : le mécénat représente
192 k€, soit 1,8 % du budget, les projets artistiques s’inscrivent
dès leur conception dans un schéma de mutualisation
avec le développement de nombreux partenariats permettant
la bonne fin des projets ambitieux. Ainsi, la participation de
l’Ircam à l’initiative de projets d’opéra n’est possible que par la
mobilisation des lieux de production. Mais faute de moyen, ces
créations ne sont souvent pas visible à Paris.
Les finances de l’institut restent très tendues, l’énergie de l’organisation
est très investie dans le financement sur projet, le
mécénat, les coproductions, les réseaux, la valorisation, tous
les axes sur lesquels l’Ircam peut agir directement sont mis
à contribution pour assurer le meilleur impact des activités.
Performant dans tous ses champs d’action, l’Ircam doit voir
sa subvention de fonctionnement réévaluée et compenser le
déséquilibre structurel pour l’accompagner sur la voie de l’excellence
scientifique, artistique et pédagogique.
Le rattachement du financement de l’Ircam principalement au
programme 131 géré par la Direction générale de la création
artistique (DGCA) sera-t-il un prélude à une meilleure prise en
compte de la dynamique propre de l’institut
IRCAM – RAPPORT D’ACTIVITÉ 2011
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