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5 LES RESSOURCES
depuis plusieurs années, il nous fallait prévoir le remplacement
de notre cœur de réseau. Nous étions de plus en plus
limités par les goulots d’étranglement que représentaient les
dorsales optiques à 1 Gb/s entre les bâtiments, et l’utilisation
massive de la technique d’agrégation de liens (trunks) n’était
pas réalisable à cause du trop grand nombre de fibres nécessaires.
REFONTE DES RÉSEAUX SANS FILS
Avec l’arrivée de téléphones et tablettes connectables à
Internet, il ne s’agissait plus réellement d’ordinateurs dont
on connaissait les systèmes d’exploitation, et leur nombre en
pleine expansion ne permettait plus de les référencer dans nos
bases de données.
Nous avons donc étudié le rachat d’un cœur de réseau complet
de nouvelle génération dans la gamme des châssis permettant
des ports à 10 Gigabits. La difficulté était que nous ne pouvions
investir sur le budget d’investissement de la seule année 2011,
l’équivalent de la somme des dépenses qui avaient été effectuées
de 1999 à 2007, pour arriver à autant de ports que la
configuration actuelle, à savoir 192 (4 fois 48) ports à 100 Mb/s
et 25 ports à 1 Gb/s.
La solution était de commencer par l’acquisition en 2011, d’un
châssis, d’une carte superviseur, et d’une seule carte 48 ports
à 1Gb/s. En attendant l’ajout d’autres cartes supplémentaires,
nous pourrions combler la perte des ports par l’utilisation
en périphérique du cœur de réseau d’un grand nombre de
petits commutateurs comme les modèles d’origine asiatique
que nous avions testés au cours de l’année 2010, et qui sont
apparus d’un rapport performances/prix très avantageux.
Ceux-ci seront à terme déployés aux arrivées des nouvelles
fibres citées plus haut.
Notre choix s’est porté sur un châssis Cisco 6506-E, équipé
de la toute dernière carte superviseur SUP2T sortie en juillet
dernier, et d’une carte 48 ports 10/100/1000 cuivre. Le châssis
6506-E a un fond de panier d’une capacité de commutation de
256 Gb/s, comparée aux 32 Gb/s du 6506. Mais cette capacité
de commutation est encore dépassée, grâce à la carte SUP2T,
d’une capacité de commutation de 2 Tb/s et qui peut communiquer
en direct avec chaque carte du châssis à un débit de
80 Gb/s. La SUP2T est équipée en standard de deux ports à
10 Gb/s.
■ Panne sur la SUP32 en fin d’année
Alors que nous étions en pleine négociation avec le constructeur
Cisco pour l’achat de ce nouvel équipement, l’ancienne
carte superviseur SUP32, a fait preuve de dysfonctionnements
intempestifs de plus en plus fréquents, provoquant plusieurs
fois son arrêt inopiné. Après analyse du problème avec les
ingénieurs de chez Cisco, l’hypothèse d’une panne matérielle
sur la SUP32 a été privilégiée. Ceux-ci nous ont prêté une
carte en secours, laquelle nous a permis de tenir, en attendant
la livraison des nouveaux matériels.
Il fallait donc changer de politique de sécurité, en l’appuyant
non plus sur les machines, mais sur leurs propriétaires. Notre
nouveau réseau utilise donc maintenant en plus du chiffrement
WPA2-AES, le protocole d’authentification RADIUS,
(Remote Authentication Dial-In User Service), ainsi qu’une
méthode de transfert sécurisée d’informations d’authentification
appelée PEAP (Protected Extensible Authentication
Protocol). On notera que les utilisateurs utilisent les mêmes
identifiants pour se connecter au réseau local, ou au réseau
VPN. Tous ces protocoles sont disponibles en standard sur les
dispositifs mobiles récents, et ils seront aussi utilisés en 2012
pour l’accès au service Eduroam, qui permet aux personnels
de l’enseignement supérieur et de la recherche d’avoir un
accès sans fil sécurisé à l’Internet, quand ils sont en déplacement
dans le monde entier.
Nous avons remplacé nos anciennes bornes Wifi de marque
Apple par des bornes plus performantes, bien que d’un prix
inférieur, et avons installé à la place du micrologiciel d’origine,
le logiciel libre OpenWRT, une distribution Linux minimaliste
dédiée aux matériels embarqués, qui offre des fonctionnalités
très intéressantes comme le support d’IPv6 et du Multi-SSID,
c’est-à-dire l’hébergement par la même borne de plusieurs
réseaux Wifi séparés.
INTRODUCTION DU RÉFÉRENTIEL ITIL DANS LE SERVICE
Grâce à un travail de communication avec le public qui est
intégré à leur profession, les chercheurs et les développeurs
permettent au grand public d’avoir une perception assez réaliste
de leurs activités et de la nature de leur travail au quotidien.
Cela provient en grande partie, du concept de base sur
lequel repose toute recherche ou tout développement qui est
celui de « projet ». Il s’agit d’une notion très courante, puisque
l’on parle même de « projet personnel ». On y retrouve toute
une terminologie associée : financement, hommes années,
court terme, long terme, etc.
L’activité des « informaticiens système » est assez différente
de celle des chercheurs en ce sens qu‘elle s’appuie parfois sur
des « projets », mais ceux-ci ne représentent qu’une faible
part de leur mission, qui repose principalement sur la notion
de « service ». Or, si les réflexions et études sur « la méthode
scientifique » existent depuis l’antiquité, celles sur des
méthodes attachées aux services sont très récentes. Pour le
cas qui nous intéresse, les « méthodes », « bonnes pratiques »
IRCAM – RAPPORT D’ACTIVITÉ 2011
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