26.01.2015 Views

Untitled - WWW Ircam

Untitled - WWW Ircam

Untitled - WWW Ircam

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

3 L’IRCAM S’EXPOSE<br />

FESTIVAL AGORA :<br />

CHRONIQUE DES TEMPS PRÉSENTS<br />

Le Festival Agora est tout à la fois un moment d’exception<br />

et de convergence pour l’ensemble de l’<strong>Ircam</strong>, un scénario<br />

pluridisciplinaire et une chronique des temps présents. C’est<br />

aussi un méridien reliant les deux pôles de l’esprit chercheur,<br />

le savoir et l’imaginaire, l’art de la déduction et la force de<br />

l’intuition. L’un des fils conducteurs d’Agora 2011 était précisément<br />

la relation entre Mathématique et Art, entre logique<br />

et invention, le festival accueillant la conférence internationale<br />

de la Society of Mathematics and Computation in<br />

Music. Quelle conjonction entre intuition mathématique et<br />

artistique, entre vision et exactitude La création moderne<br />

a très souvent croisé les outils mathématiques de son temps<br />

(théorie des ensembles, musique formelle et musique aléatoire,<br />

influence de Poincaré sur les cubistes…) tandis que<br />

l’art inspirait à son tour les mathématiciens. Cette question<br />

qui traverse l’histoire de la pensée et de la créativité aimantait<br />

l’ensemble du festival Agora 2011. Prolongé au Palais<br />

de la Découverte et à la Cité des Sciences, le dialogue entre<br />

mathématiques et arts rassemblait des chercheurs de renom<br />

(dont Alain Connes et Alain Badiou), et des singularités artistiques<br />

(Pierre Boulez, Emmanuel Nunes dont l’<strong>Ircam</strong> fêtait le<br />

70 e anniversaire, la création émergente et l’œuvre de Stockhausen).<br />

Dans cette multiplicité sensible et intelligible,<br />

traversant tout Agora et plusieurs espaces parisiens avec<br />

l’ensemble MusikFabrik, la figure de Karlheinz Stockhausen<br />

s’imposait, maître de la frénésie computationnelle et de l’intuition<br />

visionnaire, avec son cycle ultime Klang rencontrant<br />

un très large public.<br />

La métamorphose du théâtre du spectacle vivant était également<br />

au cœur d’Agora 2011 avec Tales of the Bodiless<br />

d’Eszter Salamon au Centre Pompidou, les Temps tiraillés<br />

de Myriam Gourfink dans l’installation d’Anish Kapoor au<br />

Grand Palais, et, en ouverture, la création de Luna Park<br />

de Georges Aperghis à l’<strong>Ircam</strong>. Cette nouvelle aventure du<br />

théâtre musical met en scène des voix humaines et de synthèse<br />

soumises à des situations incongrues ou inespérées,<br />

créant un piège sonore et visuel où se brouillent les frontières<br />

entre monde réel et virtuel. Comment une multiplicité<br />

agissante transforme-t-elle la totalité de l’espace sonore<br />

et visuel Reformulée par plusieurs générations d’artistes<br />

et autant d’esthétiques différentes – les narrations labyrinthiques<br />

de Berio (A-Ronne), l’espace pulvérisé du jeune<br />

Lindberg (Kraft), l’espace immersif d’Ivan Fedele…, cette<br />

interrogation invitait à tous les débordements expressifs.<br />

En 2011, le festival retrouvait ses lieux de prédilection – le<br />

Centre Pompidou, la Cité de la Musique, Saint-Eustache,<br />

LECENTQUATRE – et investissait pour la première fois le<br />

Grand Palais, l’Opéra Comique et la Gaîté lyrique.<br />

IRCAM – RAPPORT D’ACTIVITÉ 2011<br />

40

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!