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4 RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT, L’UMR STMS<br />
■ Fondements mathématiques, cognitifs et musicologiques<br />
Cet axe de recherche constitue la suite naturelle du projet<br />
MISA (Modélisation informatique des structures algébriques<br />
en musique) dans ses trois dimensions principales : mathématiques/informatique,<br />
cognitives et musicologiques (en<br />
particulier pour l’analyse musicale computationnelle). Avec<br />
la thèse d’Arnaud Dessein sur la géométrie de l’information,<br />
il intersecte aussi avec le projet MuSync.<br />
Approches géométriques et logiques<br />
en informatique musicale<br />
Le travail de thèse de Louis Bigo poursuit l’étude du paradigme<br />
de la programmation spatiale en vue de son application<br />
en analyse musicale (co-encadrement de J.-L. Giavitto<br />
et M. Andreatta avec l’université de Paris-Est). La programmation<br />
spatiale vise à modéliser des problèmes comme<br />
déplacements dans un espace ou comme transformation<br />
de structures spatiales. Elle fournit des outils informatique<br />
permettant de développer des analyses dans la lignée de la<br />
Set Theory. Ce travail a déjà permis d’explorer la pertinence<br />
d’outils topologiques pour la représentation et la classification<br />
d’objets musicaux tels le calcul des séries tous intervalles,<br />
la théorie harmonique néo-riemannienne et la représentation<br />
géométrique de suites d’accords. Une méthode de<br />
calcul automatique de l’espace cellulaire engendré par une<br />
série d’accords à n notes a été développée en MGS et présentée<br />
à MCM. Un outil expérimental a été développé afin<br />
d’assister le musicologue dans la recherche du Tonnetz le<br />
plus adapté à l’analyse d’une séquence musicale (cf. Fig. 1).<br />
L’outil se focalise sur les réseaux hexagonaux et développe<br />
plusieurs mesures de compacité des accords dans ces<br />
réseaux. Un prototype expérimental a été développé en MGS.<br />
Une seconde version, plus commode pour le dialogue avec<br />
les compositeurs, est développée en Java. À terme, cette<br />
suite d’outils sera intégrée à l’environnement OpenMusic.<br />
Mathématique, musique et cognition<br />
Cette recherche est menée dans le cadre d’une extension<br />
du projet « Mathématiques/Musique et Cognition » (AFIM,<br />
2008-2010). L’année 2011 a été consacrée, en particulier, à<br />
l’utilisation de la transformée de Fourier discrète en musicologie<br />
computationnelle et à la théorie des ensembles<br />
homométriques. En formalisant la relation Z d’un point de<br />
vue algébrique, nous avons pu tout d’abord montrer que cette<br />
relation pertinente d’un point de vue musical est en réalité<br />
un cas particulier de la théorie des ensembles homométriques.<br />
De plus, en introduisant la transformée de Fourier<br />
discrète (DFT) d’un sous-ensemble d’un groupe cyclique Z/<br />
nZ, on arrive à une formalisation élégante de la relation Z<br />
(et donc des ensembles homométriques). Étant donné deux<br />
sous-ensembles A et B de Z/nZ, A ~Z B ssi, les modules de la<br />
DFT de A et B coïncident. Ceci ouvre la question de la récupération<br />
de la phase (phase retrieval) en théorie mathématique<br />
de la musique, autrement dit comment reconstruire<br />
une structure musicale (accord, pattern rythmique,...) à<br />
partir de son contenu intervallique. Il s’agit d’un problème<br />
qui reste ouvert, comme d’ailleurs celui d’une énumération<br />
exhaustive de toutes les parties de Z/nZ en relation Z pour<br />
un tempérament égal donné. Notre contribution principale<br />
a été la présentation de cette approche théorique dans le<br />
cadre de la théorie de la mesure ainsi que l’étude computationnelle<br />
de la relation Z généralisée (ou relation Zk) qui nous<br />
a permis de montrer l’existence d’ensembles en relation Z 4<br />
(dans le cas du groupe cyclique d’ordre 36). Par définition,<br />
deux sous-ensembles A et B de Z/nZ sont en relation Z k si<br />
toute orbite de cardinalité k (par rapport à l’action du groupe<br />
diédral) est contenue le même nombre de fois dans les deux<br />
sous-ensembles. L’étude des retombées perceptives de l’utilisation<br />
de la DFT dans la représentation des patterns rythmiques<br />
a fait l’objet du stage de Master 2 de Pierre Beauguitte<br />
dans le cadre de la formation Atiam et suscite une<br />
collaboration avec Isabelle Viaud-Delmon (équipe Espaces<br />
acoustiques et cognitifs) et Patrick Susini (équipe Perception<br />
et design sonores) ainsi que le compositeur Daniele Ghisi.<br />
Fig. 1<br />
Formalisation algébrique et catégorielle des structures<br />
musicales<br />
Thèse de John Mandereau en co-tutelle avec l’Université de Pise<br />
et l’UPMC, dir. M. Andreatta et C. Agon. 2009-2012.<br />
Le travail de recherche mené en 2011 prolonge les essais de<br />
représentation et de formalisation des partitions musicales<br />
en s’appuyant sur des méthodes issues des « catégories<br />
pondérées » et en s’inspirant du modèle SEM (systèmes évolutifs<br />
à mémoire) d’Andrée Ehresmann. On s’est concentré<br />
sur le problème d’utiliser les SEM comme généralisation<br />
de la théorie des réseaux des neurones, des automates et<br />
des X-machines. Afin de définir une sémantique pour les<br />
SEM englobant les réseaux des neurones artificiels et les<br />
automates, on a défini le concept de « système évolutif neuronal<br />
» (ENS, Evolutive Neural System). Ces résultats ont été<br />
présentés dans deux séances du séminaire MaMuX consa-<br />
IRCAM – RAPPORT D’ACTIVITÉ 2011<br />
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