Derrière la pandémie dans les communautés autochtones

lesquelles une personne a grandi et où elle vit sa vie quotidienne affectent la probabilité
qu’elle ait des comportements qui pourraient l’exposer au VIH, et qui affectent sa
capacité de demeurer en santé après avoir contracté l’infection. Ces circonstances
incluent la question de savoir si la personne a, ou si elle peut se procurer, les choses
dont elle a besoin pour vivre à l’aise, comme l’éducation, un emploi, des soins de santé,
un logement décent, de la nourriture et de l’eau propre; si elle a le sentiment de faire
partie d’une communauté et d’être valorisée et respectée par elle; si elle a la possibilité
de prendre part à la société; et si elle a eu des événements traumatisants, dans sa vie,
comme des abus pendant l’enfance, l’agression sexuelle ou la violence physique, ou le
fait d’avoir été enlevée de la garde de sa famille et confiée au système d’aide à l’enfance.
La vie quotidienne des Autochtones est affectée par les conditions générales,
socioéconomiques, culturelles et environnementales, au Canada. Ceci inclut
des éléments généraux comme les politiques économiques et sociales de nos
gouvernements, le rendement de l’économie mondiale, la conception de nos quartiers
et la qualité de notre environnement.
Plusieurs des défis et injustices que rencontrent les peuples autochtones, à notre
époque, découlent d’inégalités systémiques et structurelles qui ont trait à la
colonisation, au racisme, à la pauvreté fermement enracinée et au traumatisme
historique. Ces inégalités résultent du caractère injuste des systèmes politiques et
économiques, dans une société, et elles affectent un groupe particulier de personnes,
dans son ensemble.
Même si les peuples autochtones sont affectés de manière disproportionnée, dans
l’épidémie du VIH au Canada, il est important de comprendre que chaque personne
n’est pas en situation de risque de contracter l’infection. Certaines personnes sont plus
vulnérables que d’autres, en raison d’autres formes d’exclusion sociale ou économique,
liées à l’identité sexuelle, à la race, à l’orientation sexuelle ou à des handicaps ou moyens
personnels.
De plus, les peuples et communautés autochtones ont des forces individuelles,
familiales, communautaires et culturelles qui fournissent un tampon de protection
contre la vulnérabilité. La résilience est la capacité d’un individu ou d’une communauté
d’affronter une situation stressante et difficile, et de « rebondir » mieux que prévu.
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Les facteurs présentés dans le diagramme 1 reflètent les déterminants de la santé
de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC). L’Organisation nationale de la
santé autochtone (ONSA) a identifié des facteurs additionnels, appelés déterminants
généraux de la santé dans un contexte autochtone, qui contribuent aux injustices et
disparités actuelles que rencontrent les peuples autochtones. L’ASPC a identifié douze
déterminants de la santé qui affectent la santé des Canadiens et qui contribuent à la
santé et aux iniquités en la matière : le revenu et le statut social, l’éducation, l’emploi
et les conditions de travail, les réseaux de soutien social, le développement sain dans
l’enfance, le milieu social, le milieu physique, les pratiques personnelles et capacités
d’adaptation, les facteurs biologiques et génétiques, les services de santé, le sexe, et
la culture. Les déterminants plus généraux incluent la colonisation, la mondialisation,
la migration, la continuité culturelle, l’accès, le territoire, la pauvreté systémique et
l’autodétermination.