Derrière la pandémie dans les communautés autochtones
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comme paresseuses, non éduquées et des parasites du soutien social.<br />
• Cette situation de manque et le stigmate qui y est associé peuvent affecter <strong>les</strong> choix<br />
des gens. Les coupures <strong>dans</strong> le soutien social, par <strong>les</strong> gouvernements, entraînent<br />
des prestations moins élevées pour l’assistance sociale – alors que <strong>les</strong> coûts de loyer<br />
et des aliments augmentent –, ce qui conduit des famil<strong>les</strong> monoparenta<strong>les</strong> à une<br />
insuffisance de ressources pour nourrir <strong>les</strong> enfants et payer le logement. Certaines<br />
personnes vulnérab<strong>les</strong> peuvent se tourner vers le travail du sexe, afin de se nourrir<br />
ou de nourrir leurs enfants.<br />
• La vie quotidienne est stressante, lorsqu’on n’a pas assez d’argent pour payer <strong>les</strong><br />
choses élémentaires de <strong>la</strong> vie; il peut ne pas y avoir assez d’argent pour couvrir <strong>les</strong><br />
dépenses non médica<strong>les</strong> et non assurées qui se présentent lorsque l’on vit avec le<br />
VIH, comme des aliments sains, vitamines, <strong>la</strong>it maternisé (<strong>dans</strong> le cas de mères qui<br />
vivent avec le VIH) ou même le coût du transport vers <strong>les</strong> <strong>communautés</strong> d’origine et<br />
l’accès à un guérisseur traditionnel.<br />
Faible littératie et manque d’accès à l’éducation formelle<br />
• La faible littératie [ou <strong>la</strong>cunes <strong>dans</strong> l’alphabétisme] est un des plus grands obstac<strong>les</strong><br />
que l’on rencontre parmi <strong>les</strong> Autochtones, de nos jours, au Canada.<br />
• Les personnes peu alphabétisées ont souvent de moins bons sa<strong>la</strong>ires, et des emplois<br />
à spécialisation réduite qui offrent moins de chances d’amélioration de leur qualité<br />
de vie.<br />
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Genre et inégalités entre <strong>les</strong> sexes<br />
• Les normes sexospécifiques et <strong>les</strong> inégalités entre <strong>les</strong> hommes/garçons et <strong>les</strong><br />
femmes/fil<strong>les</strong> contribuent aux épidémies de VIH, aux quatre coins du monde.<br />
• Pour <strong>les</strong> femmes <strong>autochtones</strong>, le genre sexuel ne peut pas être considéré séparément<br />
d’autres facteurs. Au contraire, il recoupe <strong>les</strong> éléments que sont <strong>la</strong> race et<br />
l’isolement social, ce qui produit de lourds désavantages enracinés <strong>dans</strong> <strong>la</strong> marginalisation<br />
historique et actuelle des femmes <strong>autochtones</strong>. Pour qu’une analyse de<br />
<strong>la</strong> sexospécificité soit applicable au contexte autochtone de manière significative,<br />
elle doit comporter une approche pertinente à <strong>la</strong> culture, qui intègre <strong>les</strong> valeurs et<br />
<strong>les</strong> enseignements traditionnels axés sur <strong>la</strong> promotion d’une égalité accrue entre<br />
femmes et hommes.<br />
• Une approche équilibrée, au chapitre du genre sexuel, est plus pertinente aux philosophies<br />
culturel<strong>les</strong> <strong>autochtones</strong> des sociétés égalitaires traditionnel<strong>les</strong>, et constitue<br />
un moyen noble de contrer <strong>la</strong> colonisation. De plus, des sociétés traditionnel<strong>les</strong> où<br />
<strong>les</strong> sexes sont égaux encouragent le respect de tous <strong>les</strong> membres de <strong>la</strong> société –<br />
femmes, hommes, fil<strong>les</strong>, garçons, Aînés, bispirituels et personnes transgenre.<br />
• Les femmes <strong>autochtones</strong> représentent souvent un pourcentage plus élevé des individus<br />
qui reçoivent un résultat positif au test du VIH. Au Canada, <strong>les</strong> femmes <strong>autochtones</strong><br />
comptent pour près de <strong>la</strong> moitié des cas signalés de VIH où l’appartenance<br />
ethnique est connue.<br />
• Le genre sexuel s’ajoute à d’autres caractéristiques socia<strong>les</strong>, comme l’âge, <strong>la</strong> race et<br />
l’appartenance ethnique et contribue à <strong>la</strong> piètre santé parmi <strong>les</strong> femmes, fil<strong>les</strong> et<br />
personnes transgenre des <strong>communautés</strong> <strong>autochtones</strong>.<br />
• Les femmes <strong>autochtones</strong> sont souvent considérées comme <strong>les</strong> plus pauvres de tous<br />
<strong>les</strong> pauvres. Une femme qui n’a pas de sécurité économique peut avoir peu de pouvoir,<br />
<strong>dans</strong> ses re<strong>la</strong>tions intimes, ou elle peut décider de se tourner vers le travail du<br />
sexe afin de joindre <strong>les</strong> deux bouts.