Derrière la pandémie dans les communautés autochtones
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a) Détenus<br />
• La plupart des prisons ont des règlements qui interdisent ou découragent l’activité<br />
sexuelle, le tatouage et l’injection de drogue.<br />
• Des détenus continuent d’avoir des rapports sexuels, de se faire tatouer et de<br />
s’injecter des drogues, mais ils risquent d’être punis s’ils se font prendre par des<br />
gardiens; <strong>la</strong> pratique d’activités interdites est habituellement passible de restrictions<br />
à <strong>la</strong> liberté de mouvement et à l’accès aux services.<br />
• De tel<strong>les</strong> politiques rendent impossible aux agents correctionnels ou organismes<br />
communautaires de fournir du matériel d’injection et de tatouage stérile, des digues<br />
dentaires, des condoms et même une éducation élémentaire sur le sécurisexe et <strong>les</strong><br />
pratiques de tatouage plus sécuritaires en prison.<br />
b) Travailleuses et travailleurs sexuels<br />
• Les travailleurs sexuels masculins, féminins et transgenre ont des contacts sexuels<br />
avec plusieurs personnes. Ce<strong>la</strong> <strong>les</strong> expose à un risque élevé de contracter diverses<br />
infections transmissib<strong>les</strong> sexuellement, y compris le VIH.<br />
• Le droit canadien sur <strong>la</strong> prostitution accroît leur vulnérabilité. Il est légal d’être<br />
travailleur sexuel, mais pratiquement toute activité liée à ce métier est illégale.<br />
Ce<strong>la</strong> crée des conditions qui accroissent <strong>les</strong> risques : <strong>la</strong> loi interdisant de discuter de<br />
l’échange de re<strong>la</strong>tions sexuel<strong>les</strong> contre de l’argent rend difficile pour <strong>les</strong> travailleuses<br />
et travailleurs sexuels de trier leurs clients potentiels ou de négocier l’usage du<br />
condom; et <strong>la</strong> loi rendant illégal de tenir une maison de débauche ou de vivre des<br />
fruits de <strong>la</strong> prostitution force certaines femmes à exercer ce métier <strong>dans</strong> <strong>la</strong> rue.<br />
• Les travailleuses et travailleurs sexuels <strong>autochtones</strong> sont aussi confrontés à un taux<br />
élevé de violence.<br />
c) Personnes qui font usage de drogue<br />
• Plusieurs pays ont des lois et politiques prohibitionnistes, en matière de drogue, qui<br />
tentent de limiter l’offre et <strong>la</strong> demande de drogue par l’éducation du public, le maintien<br />
de l’ordre et l’emprisonnement des trafiquants et des utilisateurs de drogue.<br />
• Dans plusieurs pays, ces efforts ne sont pas efficaces à freiner l’usage de drogue<br />
parmi <strong>les</strong> citoyens, mais contribuent à <strong>la</strong> vulnérabilité au VIH en créant des conditions<br />
non sécuritaires pour <strong>les</strong> personnes qui utilisent des drogues et en leur rendant<br />
difficile d’accéder à des services de santé pour prévenir <strong>la</strong> propagation du VIH et de<br />
l’hépatite C, comme <strong>la</strong> distribution de seringues stéri<strong>les</strong>.<br />
• La criminalisation de l’usage de drogue fait augmenter <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion de détenus<br />
séropositifs au VIH, ce qui accroît <strong>la</strong> vulnérabilité de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion carcérale.<br />
d) Hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes<br />
• L’homophobie rend difficile pour des hommes d’accepter leur attirance pour d’autres<br />
hommes et peut contribuer à une faible estime de soi et à une homophobie intériorisée.<br />
Ce<strong>la</strong> peut compliquer l’accès des hommes ayant des rapports sexuels avec<br />
des hommes à l’information et aux services dont ils ont besoin pour prendre soin de<br />
leur santé; contribuer à des pratiques sexuel<strong>les</strong> à risque élevé avec des partenaires<br />
masculins – comme des rapports sexuels anonymes, avec des partenaires multip<strong>les</strong>,<br />
ou non protégés; et accroître <strong>la</strong> vulnérabilité de leurs partenaires féminines, qui<br />
pourraient croire qu’el<strong>les</strong> ont une re<strong>la</strong>tion monogame.<br />
• Dans plusieurs <strong>communautés</strong> <strong>autochtones</strong>, même <strong>les</strong> re<strong>la</strong>tions hétérosexuel<strong>les</strong> ne<br />
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