Derrière la pandémie dans les communautés autochtones

Quel est le but de cette ressource pédagogique?
Les peuples autochtones (Premières Nations, Inuits et Métis) représentent un peu plus
de 3 % de la population totale du Canada, mais ils comptent pour 7,5 % du total de personnes
vivant avec le VIH et 9 % des nouveaux cas d’infection par le VIH au pays (ASPC,
2007) 1 . La surreprésentation des peuples autochtones, dans l’épidémie canadienne
du VIH, est une importante illustration des inégalités de santé qui les touchent et des
facteurs qui causent ces inégalités.
Derrière la pandémie fournit un outil d’apprentissage participatif que des animateurs
qualifiés peuvent utiliser afin de favoriser une meilleure compréhension et une
plus grande capacité de réponse à des facteurs qui contribuent aux inégalités de santé
que rencontrent les peuples autochtones. Cet outil peut être adapté à divers publics
et situations, par exemple les jeunes Autochtones à l’école, les leaders autochtones en
milieu communautaire, ou les personnes qui sont formées ou en voie de formation afin
d’éclairer, de concevoir et de mettre en œuvre des services sociaux et de santé, particulièrement
en ce qui concerne le VIH et le sida.
Cette ressource vise à :
• présenter de manière simple les enjeux complexes qui contribuent aux inégalités de
santé que rencontrent les peuples autochtones;
• susciter des réponses au VIH qui envisagent le changement social ainsi que le
changement personnel;
• être facile d’utilisation pour les animateurs.
Aperçu de l’approche de la santé de la population : influences sur la
vulnérabilité au VIH parmi les peuples autochtones
Il est fréquent, en Amérique du Nord, que l’on examine la santé comme une photo de
portrait, en nous concentrant sur les décisions et actions des individus. Un cadrage
en portrait concentre l’attention sur le risque – ou la probabilité – qu’une personne
contracte le VIH [virus de l’immunodéficience humaine].
On comprend de plus en plus, au Canada et dans le monde, que la santé et le bien-être
des individus et des populations sont affectés non seulement par leurs comportements
et par leur bagage génétique, mais aussi par le paysage où ils vivent au quotidien. Cela
signifie que nous devons élargir notre vue afin de pouvoir voir les facteurs sociaux,
culturels, économiques, politiques et historiques qui affectent la capacité des gens de
contrôler leur risque de contracter l’infection à VIH (c’est-à-dire leur vulnérabilité au VIH)
et de vivre de manière positive une fois qu’ils ont contracté l’infection.
Le diagramme 1 illustre les nombreux facteurs qui affectent la probabilité qu’une
personne autochtone soit exposée au VIH, et qui affectent sa capacité de vivre par la
suite si elle contracte l’infection :
Les circonstances personnelles – ou le milieu social, physique et économique – dans
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1
Les données populationnelles datent de 2006. Les données épidémiologiques datent de 2005.