2.4. Les différents modes de transport et leur fonctionnement 2.4.1 ...

Des expérimentations concernant les politiques du temps.2.5.3.3. Les éléments d’évolution des rythmes urbainsDepuis le développement des loisirs dans la société actuelle, et plus particulièrement depuis la mise enplace progressive de la loi Aubry concernant les 35 heures, on observe une transformation profonde desrythmes de la vie quotidienne qui fait évoluer les pratiques de mobilités.La loi sur les 35 heures crée progressivement une transformation du travail qui structure de moins enmoins les modes de vie urbains.En effet, auparavant le temps urbain était structuré par le travail (horaires similaires pour se rendre autravail le matin et le quitter le soir). Désormais, chacun dispose d’un temps de loisirs plus important qu’ilpeut choisir quand il le souhaite. Les rythmes urbains s’en trouvent changés (heure de pointe du soir etdu matin plus étalée, week-end prolongé).Cette désynchronisation des rythmes urbains semblerait sur ce principe dégager des espaces pour lacirculation.L’avènement du loisir comme temps social permet de libérer du temps pour se déplacer (voyager, visiterla famille, les amis). Mais il peut aussi influer sur les localisations résidentielles (choix d’aller vivre sur lacôte littorale en profitant de week-ends prolongés).Depuis le mois de Janvier 2001, la DATAR a choisi d’accompagner 4 territoires en cofinançant la miseen place de politiques de coordination du temps, dans le prolongement de la politique nationale deréduction et d’aménagement des temps de travail.Parmi ces 4 expérimentations, deux ont choisi de développer une approche en relation avec la mobilité.La Communauté d’Agglomération de Poitiers :Parmi les divers thèmes abordés (dont la mise en place d’un forum du temps avec mise endébat public de différentes questions temporelles), un chantier d’expérimentation traite de lamobilité, par l’élaboration de cartes des temps de transport en commun , dans le cadre d’uneréflexion sur un nouveau réseau de bus.Le territoire de Belfort :Cet espace connaît d’importants problèmes de mobilité. Là encore, plusieurs expérimentationsse mettent en place simultanément, dont l’analyse des besoins de mobilité de la population etdes parcours individuels dans la ville. Une expérimentation est également menée sur la ruenumérique (informations spatio-temporelles, grâce à des systèmes de bornes, de cartesnumériques et de bus de compagnie de transport).Toutes ces expérimentations visent à accompagner la politique des 35 heures par des actions sur leursimplications territoriales. Il s’agit dans le cadre des transports de définir l’attente nouvelle du voyageurpour y répondre de la façon la mieux adaptée par une offre publique compétitive.Un rythme de vie rigide vient cependant troubler cette désorganisation. Les rythmes liés à l’école et àl’éducation conservent une structure qui demeure désormais parmi les plus contraignantes.L’allongement de la durée de vie développe de plus une nouvelle catégorie de personnes présentant unrythme social encore différent.Rapporté à l’échelle de l’agglomération perpignanaise, on observe un étalement de l’urbanisation quitend particulièrement à s’affirmer à Canet, et sur le littoral.Cette tendance tend à terme à générer des déplacements de plus en plus fréquents et longs et unétalement urbain plus important si l’on ne prend pas conscience de ce phénomène.Le peu de recul sur la mise en place des 35 heures permet cependant de supposer que ses effets neseront pas tant perceptibles sur le temps de loisir que sur l’espace concerné par ces loisirs.Ce phénomène est particulièrement important pour l’agglomération de Perpignan et doit être pris encompte.N600079 ALE-CMU – Plan de Déplacements Urbains de Perpignan- 21/02/02 87/115