L’histoire de Rasmey You de FidéliceComme le démontre l’histoire de Rasmey You, chaque expérience passée rapprochel’entrepreneur de l’opportunité qu’il exploitera dans le futur. En 1975, Rasmey You n’a que 11ans, les Khmers Rouges sous le régime de Pol Pot, prennent le pouvoir. À l’époque, lesmembres de sa famille vivent à Phnom Penh, la capitale du Cambodge. Plus de 1,5 million deCambodgiens perdront la vie. Les You sont capturés et mis <strong>au</strong>x trav<strong>au</strong>x forcés. Ils sontcarrément coupés du monde. Les enfants n’ont plus la possibilité d’aller à l’école. Une centainede membres de la famille You sont morts durant cette période.En 1979, la famille s’enfuit vers la Thaïlande et obtient l’asile politique <strong>au</strong> Canada. « Après laguerre, j’étais un garçon innocent, sans éducation. Je ne connaissais rien de ce qui se passaitdans le monde. Une fois dans l’avion en direction du Canada, j’ai été étonné de constater qu’ilexistait des personnes à la pe<strong>au</strong> blanche ou noire, et qui parlaient une <strong>au</strong>tre langue que lamienne! »M. You arrive <strong>au</strong> pays comme réfugié politique <strong>au</strong> début des années 1980. Il a alors 16 ans etsa famille est sans le sou. Tout comme ses frères et sœurs, M. You ne parle ni le français, nil’anglais. Il va sans dire qu’il trime très dur pour réussir ses études secondaires. Le goût de selancer en affaires commence à germer.Il y a toujours un fil conducteur qui fait le lien entre le passé et le futur. « Avant la guerre <strong>au</strong>Cambodge, je vendais du pain <strong>au</strong> petit matin, avant d’aller à l’école. Même à cette époque, jerêvais d’être un jour en affaires. »Peu après son arrivée <strong>au</strong> pays, M. You travaille comme plongeur dans une boulangerie deMontréal. Occasionnellement, il donne un coup de main dans la cuisine. Remarquant que lejeune Rasmey démontre un certain talent, le chef pâtissier offre de lui enseigner le métier.Dès lors, le jeune homme se met en tête d’ouvrir un jour sa propre pâtisserie. Il établit dès ledépart un plan pour ramasser son capital de départ. En travaillant <strong>au</strong> salaire minimum et enétant particulièrement économe, il amasse en quelques années sa mise de fonds en vue de laréalisation de son projet. Pour parfaire ses connaissances, M. You suit des cours decomptabilité, de dynamique d’entreprise et de géographie <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> collégial. Il fait la rencontred’Anne Chabot qui devient son épouse.« Anne effectuait un stage à la pâtisserie où je travaillais lorsque l’on s’est rencontrés en1987 », raconte M. You. « Je cherchais un partenaire pour me lancer en affaires et nous noussommes découvert des affinités. »Il crée avec Anne Chabot, l’entreprise : la Pâtisserie fine Fidélice à Gatine<strong>au</strong>. Le projet prendforme en 1989, après des années de travail acharné et d’assimilation de la langue et descoutumes du pays. Avec ses 50 employés, Fidélice est devenue une entreprise prospère deGatine<strong>au</strong>.130
Ses conseils pour se lancer en affaires, trouver sa passion et faire les premiers pas, quitte àfaire du bénévolat pour apprendre un métier ou suivre des formations.Les can<strong>au</strong>x de connaissances les plus propices <strong>au</strong>x découvertesLes entrepreneurs agissent, apprennent et construisent en prenant comme point dedépart leurs connaissances préalables. Ils créent ou reconnaissent les opportunités enutilisant ce qu’ils savent déjà pour comprendre leur environnement et faire desdécouvertes. Lors de la phase d’exploration des idées, les professionnels endéveloppement économique peuvent aider les entrepreneurs à activer leursconnaissances préalables. Celles qui sont le plus propices pour faire des découvertestournent <strong>au</strong>tour des trois dimensions suivantes iii :1. Les marchés : les connaissances concernant les fournisseurs, les techniques devente ou les équipements requis pour répondre à un besoin d’un marchéspécifique iv .2. Les façons de desservir les marchés : les nouvelles technologies qui proposesde nouve<strong>au</strong>x procédés de production permettent la création de nouve<strong>au</strong>xproduits, d’ajouter de nouve<strong>au</strong>x matéri<strong>au</strong>x ou composantes ou de créer unenouvelle méthode de distribution.3. Les problèmes et les besoins non satisfaits des clients : les solutions généréesleur procurent des bénéfices. Cette dernière dimension est la source deconnaissance la plus riche afin de découvrir des opportunités intéressantes.95% des entrepreneurs oeuvrent dans des domaines d’activités où ils possèdent uneexpérience ou encore une bonne connaissance soit des marchés, des technologies ou del’industrieMarcel Baril, des Ingrédients alimentaires BSA, une entreprise de Montréal, possédaitdes connaissances antérieures des marchés avant de lancer son entreprise defabrication d’épices irradiées, de lactates et de mélanges d'ingrédients alimentairesselon les besoins de ses clients. Il a acquis une précieuse expérience dans latransformation des viandes, grande utilisatrice d’ingrédients alimentaires et d’épices. Il a<strong>au</strong>ssi travaillé pour deux entreprises spécialisées dans les mélanges d’ingrédientsalimentaires, lesquelles sont devenues, par la force des choses, ses concurrents.Rapidement, il a découvert que les fournisseurs vendaient soit des équipements, soitdes mélanges d’épices. En combinant les deux, une nouvelle opportunité lui est131
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