AUTOINSIDE Édition 10 – Octobre 2023

FORMATION
« Handshake » a 20 ans
Une coopération
très appréciée
Les apprentis de la formation professionnelle supérieure de diagnosticien
d’automobiles spécialisé dans les véhicules utilitaires effectuent une
grande partie de leur cursus au sein de l’Armée suisse, à Thoune (BE).
Cela a été rendu possible grâce au projet « Handshake », lancé il y a tout
juste 20 ans. La fête d’anniversaire a mis les bénéfices et l’importance
de cette coopération pour la branche de l’automobile et des véhicules
utilitaires en valeur. Cynthia Mira
Depuis 2003, l’Armée suisse, et plus précisément
l’École de maintenance 43 de
la formation d’application de la logistique,
propose à des participants civils et militaires
la formation de diagnosticien d’automobiles
spécialisé dans les véhicules utilitaires, en
collaboration avec l’école technique suisse de
Winterthour (STFW). L’UPSA participe à cette
coopération, assumant la responsabilité des
examens professionnels. « Handshake » est
une synergie unique dont tout le monde profite
: tel a été le message communiqué lors de
la fête consacrée aux 20 ans du projet. C’est
entre autres Werner Bieli, aujourd’hui président
de la commission d’assurance qualité
de l’UPSA, qui a préparé le terrain à l’époque.
Pendant la manifestation, il s’est montré très
satisfait de l’évolution du projet. « Les progrès
réalisés au cours de toutes ces années sont
impressionnants, et j’apprécie de revoir les
gens qui ont rendu tout cela possible », a-t-il
déclaré. L’infrastructure mise à disposition
est l’un des grands atouts de « Handshake » :
« L’armée peut fournir des véhicules et réaliser
des investissements qui seraient difficilement
réalisables du côté civil. » Cela permet d’avoir
une très bonne base pour la formation.
Le meilleur de deux mondes
Dans son exposé, le commandant de corps
Hans-Peter Walser, chef du commandement
de l’instruction, a indiqué que bénéficier de
cette formation constitue un avantage pour
toute la vie, et il a souligné que ce type de
collaboration avec des institutions de formation
civiles n’allait pas de soi. Évoquant la
formation pratique des cadres de l’armée, il a
noté que la possibilité ainsi offerte aux jeunes
d’acquérir une expérience managériale si tôt
dans leur carrière professionnelle est unique
en son genre. Il a également souligné les avantages
de « Handshake » pour la génération Z :
« Aujourd’hui, les jeunes se demandent clairement
ce qu’une formation vaut dans leur
parcours personnel. » Cette formation-ci, a
conclu Hans-Peter Walser, offre un mélange
de compétences imbattable.
Au cours d’une visite guidée, les invités ont tout appris sur les différentes facettes de la formation. Au sein de
l’armée, les jeunes acquièrent notamment des connaissances sur le châssis, le moteur et la transmission de
force. L’apéritif a permis de poursuivre les échanges. Photos : médias de l’UPSA
Daniel Duttweiler, responsable de la politique
de la formation professionnelle au Secrétariat
d’État à la formation, à la recherche et à
l’innovation, a ensuite insisté sur le fait que
c’est l’économie privée qui propose ce type
de formations continues en Suisse. La Confédération
fixe le cadre, mais les contenus proviennent
du monde du travail, ce qui ressort
également de ce projet. « L’UPSA sait ce qu’il
se passe dans la branche et ce dont elle a besoin.
» Il est important, a-t-il déclaré, que les
compétences acquises soient « lisibles » sur le
marché du travail sous la forme d’un diplôme,
et cela, « Handshake » le garantit.
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