EEF SWISS LABEL-XP - Com Consulting SA

La Conférence des Recteurs desUniversités Suisses CRUS«Grâce à la réforme de Bologne, de meilleuresqualifications pour le marché du travail»Photo : Oliver Greuter © unibasInterview du professeur Antonio Loprieno,président de la CRUS10La Conférence des Recteurs des Universités Suisses, la CRUS, représente l’ensemble des universités suisses face auxautorités politiques, aux milieux économiques, aux institutions sociales et culturelles ainsi que face au public.Elle s’engage en faveur de la coordination et de la coopération dans l’enseignement, la recherche et les prestations deservices et contribue ainsi à garantir la formation et la science conformément à la mission et au but des institutions qui ysont représentées. Le professeur Antonio Loprieno préside la CRUS depuis juillet 2008.Monsieur Loprieno, vous avez repris, à fin juillet 2008, des mains duprofesseur Hans Weder la présidence de la Conférence des Recteurs desUniversités Suisses CRUS. Quelles sont les tâches de cette institution ?La CRUS a des tâches représentatives et des tâches exécutives: ellereprésente les intérêts des universités et des écoles polytechniques suissesau sein des organes politiques de décision (comme la Conférenceuniversitaire suisse), elle conseille la Confédération dans la mise enplace de la politique des hautes écoles, coordonne l’implémentation deréformes au niveau des études universitaires et entretient des contactsutiles entre les universités suisses et l’étranger.Et quelles sont les tâches les plus importantes qui vous échoient au débutde votre mandat?Les tâches importantes actuelles de la CRUS concernent le pilotagede la discussion pour une coordination de l’évolution du paysagesuisse des hautes écoles (soit l’évolution portfolio), le développementqualitatif de notre système universitaire déjà très bon, l’accompagnementdes travaux relatifs à la nouvelle loi fédérale sur l’aide auxhautes écoles et la coordination dans le domaine suisse des hautesécoles (LAHE).Lors d’une ancienne interview avec SWISS LABEL vous avez dit quel’évolution de la qualité, en particulier dans l’enseignement, prenait uneplace prioritaire chez vous. Sur quels points la CRUS met-elle l’accent àce niveau?En raison de la réforme initiée par la déclaration de Bologne, lepoint de focalisation a passé du plan des enseignants (professeurs)à celui des enseignés : les universités modernes ne veulent plusseulement transmettre un savoir mais s’orienter aussi sur les objectifsde formation des étudiants. Pour cette raison la CRUS met l’accentsur une implémentation qualitative et non seulement formelle de laréforme de Bologne qui ne touche pas uniquement la structure desfilières d’études mais en définit surtout les objectifs attendus.Selon la convention entre la Confédération et les cantons universitairesconcernant la collaboration au niveau des hautes écoles universitaires laCRUS a reçu le mandat d’élaborer la planification universitaire. De quois’agit-il?Le paysage universitaire suisse se meut entre deux pôles, soit entrecollaboration et concurrence. Les universités sont de très bon niveaumais en général trop petites pour être en mesure d’assurer une hautequalité dans tous leurs domaines scientifiques. Il leur faut alorss’entendre pour définir ceux qui seront menés ensemble ouuniquement par des universités déterminées. Il faut saluer le faitque les milieux politiques aient accordé à la CRUS un droit deproposition, car de telles démarches doivent également êtresoutenues dans les universités elles-mêmes pour avoir le succèsescompté.Selon votre prédécesseur, tous les nouveaux étudiants, mis à partquelques exceptions en médecine, se sont engagés dans des filièresuniversitaires bachelor. Peut-on dès lors admettre que la réformede Bologne est accomplie ?D’un point de vue formel on peut effectivement dire que cetteréforme est bien implémentée en Suisse. Elle ne l’est toutefois pasdans la mesure où, dans de nombreux cas, la structure du contenuSwiss Label UNTERRICHT - ERZIEHUNG - AUSBILDUNG - Dezember 2008