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Kunstbulletin März 2021

Unsere April Ausgabe 2021, mit Beiträgen zu Eva & Franco Mattes, Dias & Riedweg, Markus Weggenmann, David Knuckey, uvm.

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À la Salle Crosnier de Genève, la proposition de David Knuckey<br />

met en lien des œuvres récentes avec d’autres réalisées spécialement<br />

pour l’occasion. Avec des peintures sur châssis et des<br />

objets sculpturaux, il se réfère à une histoire de l’art récente,<br />

tout en recourant à un répertoire d’images varié mêlant high and<br />

low culture – avec une prédilection pour le low. Isaline Vuille<br />

S’il s’aventure dans des explorations de formes et de matières où la peinture à proprement<br />

parler n’est pas toujours utilisée, c’est bien une réflexion sur la peinture<br />

avec un grand P que développe David Knuckey, artiste genevois formé à la HEAD<br />

Genève et à la ZHDK, établi depuis peu à Zurich. Jouant sur différents registres, il se<br />

réfère régulièrement à la tradition de la peinture, qu’il manie avec tout autant de fascination<br />

que de légèreté, voire d’humour. Willem De Kooning, Jasper Johns, Gerhard<br />

Richter, Philip Guston, Blair Thurman, Richard Artschwager, John McCracken, Wade<br />

Guyton … son panthéon est vaste, largement nord-américain, et témoigne (notamment)<br />

d’un intérêt pour les recherches formelles, un minimalisme certainement<br />

empreint de réel, ainsi qu’une irruption de la culture populaire dans les pratiques<br />

artistiques expérimentales. Les blagues de Richard Prince et son utilisation massive<br />

d’images clichés ou les dessins figuratifs de Steven Parrino réalisés en marge de sa<br />

pratique de peinture ont particulièrement marqués David Knuckey. D’autres artistes<br />

apparaissent encore dans la conversation, Luc Tuymans, Luigi Lurati ou Francis Baudevin<br />

; la question du cadrage, du passage de la figuration à l’abstraction, sont en<br />

effet des questions fort présentes chez l’artiste.<br />

Image source – signal faible<br />

La majorité des pièces de David Knuckey trouvent leur origine dans des images<br />

trouvées – dans son quotidien, dans des magazines et sur internet, plus rarement chez<br />

les autres artistes. Des images le plus souvent banales, des fragments de titres, des<br />

éléments graphiques. Images prétextes, parfois récurrentes, elles se transforment en<br />

formes génériques et perdent leurs codes d’identification, tant elles sont décontextualisées,<br />

simplifiées, répétées. Reste parfois un indice dans le titre, ténu.<br />

Une partie du corpus de David Knuckey se déploie en peintures sur châssis, formats<br />

moyens, à l’acrylique. Sur ces toiles apparaissent des formes indéterminées<br />

mais assez définies tout de même pour laisser transparaître un modèle spécifique :<br />

on pourra ainsi peut-être deviner un ustensile utilisé pour la musculation, une jardinière<br />

de balcon, un godemiché, des bretelles de maillot de bain ou une sculpture<br />

en acier. Délestées de leurs détails, ces images deviennent presque motifs – motif à<br />

peindre. Dans un processus de travail en série quasi compulsif, l’artiste agence, peint<br />

et repeint la forme sur un grand nombre de toiles, pour finalement n’en retenir que<br />

quelques-unes. Bien qu’il semble y avoir une systématique dans cet épuisement des<br />

images, la pratique de David Knuckey est selon ses termes une pratique d’atelier en<br />

FOKUS // DAVID KNUCKEY<br />

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