LG 181
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Portrait du mois<br />
Un ‘startuper’ d’envergure<br />
Wordbee est une solution alternative efficace aux traducteurs automatiques qui impliquent<br />
un degré d’erreurs inévitables. Avec son logiciel en ligne qui met à disposition des outils<br />
d’aide à la traduction grâce à une technologie de mémoires des textes, la start-up<br />
luxembourgeoise a remporté de nombreux prix d’innovations dans le secteur des technologies<br />
linguistiques. Rencontre avec José Vega, directeur général de Wordbee.<br />
Paris est<br />
en passe de devenir un<br />
centre européen pour les<br />
start-up; la ville pousse<br />
les facilités<br />
“<br />
”<br />
La révolution Wordbee<br />
Né sous le climat tropical du Pérou, auquel il<br />
doit encore un léger accent, et français<br />
d’adoption depuis une quarantaine d’années,<br />
José Vega a choisi en 1998, de s’installer au<br />
Luxembourg suite à un projet institutionnel<br />
européen. Doctorant en linguistique à Paris VII<br />
et Paris VIII, il se passionne pour l’informatique<br />
et travaille dans l’ingénierie linguistique qui<br />
sert notamment à retranscrire un enregistrement<br />
vocal à l’écrit. L’interprétation du langage<br />
écrit est un domaine de recherche qui<br />
s’intéresse à la morphologie, à la syntaxe mais<br />
aussi à la sémantique.<br />
Ce sont ses compétences acquises dans le traitement<br />
du langage naturel qui l’amènent à<br />
créer “Erli”. Cette première société développait<br />
alors des systèmes de traduction notamment<br />
pour la marine nationale française.<br />
Le logiciel de services “SaaS” est une technologie<br />
qui va permettre une globalité plus<br />
importante qu’auparavant. «Les entreprises ne<br />
sont plus confinées à des connexions locales<br />
mais peuvent bénéficier d’une collaboration à<br />
travers le monde qui est gérée à partir d’un<br />
point de connexion unique», nous explique-til.<br />
La “start-up“ est créée en mars 2008 et<br />
après une année de développement, sa commercialisation<br />
débute en 2009.<br />
promouvoir ses produits aux Etats-Unis, avait<br />
fait paraître une réclame: “Nothing sucks like<br />
an Electrolux“. Ce qui veut dire littéralement:<br />
«rien n’aspire mieux qu’un Electrolux». Le hic,<br />
c’est qu’en anglais “It sucks“ signifie aussi «ça<br />
craint», ce qui donne «rien n’est aussi nul<br />
qu’un Electrolux». Une maladresse aux conséquences<br />
publicitaires désastreuses explique<br />
José Vega avec le sourire.<br />
Le monde devenant un village, ses habitants<br />
voulaient communiquer en plusieurs langues.<br />
Les entreprises avaient besoin d’un module<br />
permettant de récupérer les textes sources, les<br />
mettant dans un système comme celui de<br />
Wordbee, de les traduire de manière rationnelle<br />
et organisée et de les renvoyer vers le<br />
“Content Managment System“ à travers des<br />
canaux spécialement conçus pour cela.<br />
C’est un processus qui fait gagner du temps<br />
et qui met en relation les détenteurs de<br />
l’information avec les agences de traduction.<br />
Le but est de mettre en collaboration<br />
les traducteurs qui travaillent<br />
dans le flux, dans la file de données<br />
mais en y incorporant les<br />
utilisateurs finaux.<br />
Dans les années 80, la traduction se faisait<br />
sous un model artisanal à l’image d’une<br />
marque scandinave d’aspirateurs qui, pour