Número 12 - CCH - Universidad Nacional Autónoma de México

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Vers à une femme 50
Quoi! Tu raillais vraiment, quand tu disais: Je t’aime!
Quoi! Tu mentais aussi, pauvre fille!… A quoi bon?
Tu ne me trompais pas, tu te trompais toi-mème,
Pouvant avoir L’amour, tu n’as que le pardon!
Garde-le, large et franc, comme fut ma tenderse.
Que par aucun regret ton cœur ne soit mordu:
Ce que j’aimais, en toi, c’était ma propre ivresse,
Ce que j’aimais, en toi, je ne l’ai pas perdu.
Ta lampe n’a brûlè qu’en empruntant ma flamme.
Comme le grand convive aux noces de Cana,
Je changeais en vin pur les fadeurs de ton âme,
Et ce fut un festin dont plus d’un s’ètonna.
Tu n’as jamais été, dans tes jours les plus rares,
Qu’un banal intrument sous mon archet vainqueur,
Et, comme un air qui sonne, au bois creux des guitares,
J’ai fait chanter mon rêve au vide de ton cœur.
S’il fut sublime et doux, ce nést point ton affaire.
Je peux le dire au monde et ne pas nommer;
Pour tirer du néant sa splender éphémére,
Il m’a suffi de croire. Il m’a suffi d’aimer.
Et maintenant, adieu! Suis ton chemin, je passe!
Poudre d’un blanc discret les rougeirs de ton front;
Le banquet est fini, quand j’ai vidé ma tasse,
S’il reste encor du vin, les laquais le boiront!
El prólogo de Justo Sierra, según José
Emilio Pacheco, al publicar los poemas
de Gutiérrez Nájera es el mejor texto de
la crítica mexicana durante el siglo XIX
y lo más cercano a un manifiesto modernista
nacional. Sierra dijo: “la divisa de
Gutiérrez Nájera fue poner pensamien-
tos franceses en versos españoles […]
amalgamar el espíritu francés y la forma española
[…] defender la lengua de España
como vaso único en que debíamos beber el
vino nuevo, ya que en francés y no en castellano
nos poníamos en contacto con el movimiento
de la civilización.” 51 Nuevamente
50 Louis Bouilhet, op. cit., pp. 33-34.
51 José Emilio Pacheco, op. cit., p. 5.
ritmo / nueva época
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