Medicina Clínica 1950 (pdf) - Museo Archivo Histórico | SEN ...
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328<br />
I. Dsscnrprrou cÉxÉn¡,rn.-Ces troubles extenso-progressifs<br />
ont pour caractére commun de se développer<br />
i la suite d'une blessure souvent mini,rne,<br />
quelquefois insignifiante, siégeant d'ordinaire á la<br />
périphérí,e d'url rnembr.e, á la main ou au pied. Ils<br />
apparaissent soit immédiatement, soit aprés un certain<br />
délai, mais ils commencent toujours sur le<br />
territoire traumatisé et irrité á l'origine.<br />
Ils s'étendent ou rapidement et ptáqr" d'emblée,<br />
ou peu á peu et par étapes successives, tour á tour<br />
un segment de membre, le membre tout entier, Ia<br />
partie correspondante du tronc, puis un c6té du cou<br />
et de la téte, ou l'autre membre du méme cdté.<br />
Leur extension, ascendante ou descendante, suit<br />
une régle, á peu prés toujours la méme, et répond<br />
á une des lois de la propagation des phénoménes<br />
réflexes, de Pflüger.<br />
Le développement des troubles réflexes est donc<br />
parfois énorme pour une ca,use trés ruinün€, et leur<br />
graaüé,leur durée, hors de proportion aaec Ie séai.ce<br />
léger gui leur a donié naissance.<br />
Ces troubles, reconnus de bonne heure, peuvent<br />
étre arrétés de diverses maniéres. Ils peuvent rétrocéder<br />
spontanément ou sous l'influence d'un traitement<br />
médical ou chirurgical approprié. Ils peuvent<br />
durer longtemps, et céla pendant plusieurs années<br />
parfois, et se montrer réfractaires aux moyens thá<br />
rapeutiques employés.<br />
La disproportion entre leur gravité réelle et la<br />
légéreté du traumatisme ou de la lésion qui les a<br />
déclenchés peut conduire le Médecin-Expert á nier<br />
la relation de cause á effet entre les troubles et la<br />
cause invoquée, s'il ignore I'existence des Troubles<br />
nerveux Extenso-progressifs réflexes post-traumatiques.<br />
On voit par cette simple présentation des caractéristiques<br />
de ces troubles,<br />
a) qu'ils méritaient d'étre groupés et de constituer<br />
un chapitre nosographique special *;<br />
b) qu'ils intéressent également les Médecins, les<br />
Chirurgiens et les Neurologistes;<br />
c) gue, reconnus de bonne heure, ils peuvent<br />
étre arrétés dans leur évolution;<br />
d) qu'ls doivent ne pas étre ignorés des Médecins-Experts<br />
qui risqueraient autrement de commettre,<br />
-sans l'avoir voulu- des erreurs trés préjudiciables<br />
au malade.<br />
Leur intérét est donc á la fois clinique, pathogénique,<br />
thérapeutique et médico-légal.<br />
Mais il nous faut maintenant présenter quel-,<br />
ques-uns des types cliniques bien dégages á l'heure<br />
oü nous sommes.<br />
II. PRrNcrp.rux rypEs DE Tnouslrs NERvEux<br />
Ex'rr"¡so-pRocRpSSlrs.-On peut distinguer:<br />
a) des<br />
b) des<br />
formes á prédominance algique;<br />
formes á prédominance motrice;<br />
* On leur a dés maintenant fait une p:aie dans le dernier<br />
Traité de M&ecinc. Tomc, XV, parís 1949.<br />
Mrprcn¡l Clíxrcl<br />
Touo XV<br />
<strong>1950</strong> - Núm. 5<br />
c) des formes rappelant ,la Sclérose latérale<br />
amyotrophique;<br />
d) des formes rappelant la Syringomyélie.<br />
a) La premiére malade de ce groupe a été observée<br />
en 1919. C'était une jeune fille de IB ans,<br />
chez laquelle des douleurs, ayant débuté au médius<br />
d'une main, remontérent progressivement au poignet,<br />
au coude, á l'épaule, puis á la moitié coirespon.<br />
dante de la face, en méme temps qu'elles descendaient<br />
vers le sein, la moitié homolatérale du tronc<br />
et la hanche. Ces doule¿rs continues, avec des paroxysmes<br />
á type causalgique, devinrent atroces. On<br />
découvrit une teche bleue sous I'ongle du médius,<br />
point de départ de la douleur. On incisa l'ongle:<br />
une tumeur (glumus neuro-myoarterial) y appárut<br />
alors et fut enlevée. Toutes les douleurs disparurent.<br />
La malade, suivie depuis plus de vingt ans, n'en a<br />
eu aucune reprise. D'autres faits absolument comparables<br />
ont 6té pubiés par nous-méme et divers<br />
auteurs, et récemment par Cosse (de Nico).<br />
b) Parmi les formes á prédominance motrice,<br />
on peut citer tout d'abord les cas d'Epilepsín réflexe,<br />
d'origine périphérique, oü les crises nerveuses, -eui<br />
débutent souvent par une sensation pénible dans<br />
i'extremité du doigt antérieurement blessé (comme<br />
c'était le cas pour un de nos malades- observ. publiée<br />
en l928)-disparaissent complétement quand<br />
les névr6mes cicatriciels ont été enlevés.<br />
Plus souvent il s'agit de troubles moteurs qui se<br />
produisent d'emblée á la suite d'une blessure minime,<br />
accompagnée d'une douleur extrémement p6<br />
nible, et qui revétent le type d,'hémiparésie aaec<br />
tnoubles d,e la sensibili¡é, étendus aux deux mernbres<br />
du méme c6té, toujours du c6té oü a eu lieu<br />
la blessure.<br />
Cinq observations particuliérement nettes ont été<br />
publiées par nous depuis T939.<br />
c) Les cas oü il existe un état rappelant de plus<br />
ou moins prés la Sclérose latérale amyotrophiry.e<br />
ne sont pas absolument rares. Depuis longtemps on<br />
en avait décrit, mais on pensait qu'il s'agissait<br />
d'une vraie Sclérose latérale amyotrophique, dont<br />
on discutait les rapports avec des'trauáatilmes d'origine<br />
variée ( Gurr-r,r.rN, Ar-uouaNrNE, TnÉvnNanr).<br />
Les cas que nous avons en vue se bornent á reproduire<br />
certains traits qui rappellent la Sclérose<br />
latérale amyotrophique, mais jusqu'á maintenant<br />
nous n'avons pas d'exemple suivi de vérification<br />
anatomo-pathologique nous permettant de penser<br />
qu'une vraie Sclérose latérale amyotrophique peut<br />
succéder á un traumatisme trés léger (par ex. l'irritation<br />
trés supportable d'une pointe de chaussure<br />
s'enrongant un peu dans la plante).<br />
Dans plusieurs cas publiés par nous avec nos éléves<br />
K¡saKER, CHARBoNNEL, par MM. Murrr, MnrcNANr,<br />
Mar,RelsoN et MouRGUES (de Nancy), par<br />
le Pr. CHRrsu¡,nus (de Lille), il s'agissait d'une<br />
faiblesse progressive du membre traumatisé, avec<br />
apparition précoce de contractions fibrillaires e[<br />
d'amaigrissement, suivis de généralisation des mé