Medicina Clínica 1950 (pdf) - Museo Archivo Histórico | SEN ...
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Torvro XV<br />
Núm. 5 - <strong>1950</strong> O. Fnnlres. - Lépre nerveuse<br />
ryngé inférieur avec atteinte des dilatateurs du<br />
larynx.<br />
Une paresie unilatérale de la langue a été consta'<br />
tée par Knouw dans trois cas. Nous l'avons retrouvée<br />
une seule fois, coexistant avec des lésions localisées<br />
des muqueuses buccale et linguale.<br />
Quant aux nerfs sensoriels, l'ageusie ou l'hypo'<br />
geusie, l'onosmie peuvent se voir dans les cas avancés<br />
de la maladie (Haivsrrv et Loorr).<br />
IV. Syndrome ulcéro-müiJant.-Les troubles trophiques<br />
se classent aussi parmi les plus caractéristiques<br />
des éléments cliniques de la lépre. Limités en<br />
général aux parties distales des membres, ils prennent<br />
la peau et ses annexes, le tissu cellulaire souscutané,<br />
les os et les articulations.<br />
L'atrophie cutanráe, l'état icthyosique, la sclérodermie,<br />
le (coincidant dans certains cas<br />
avec une aire d'anesthésie) sont souvent observés.<br />
Le plus grave trouble trophique cutané est toutefois<br />
le mal perlorant plantaire (fr,g.6). Sa fréquence<br />
est bien élevée: 2L,6 %, dans les cas que nous avons<br />
observés (300 malades).<br />
Il peut réaliser un trouble initial de la maladie et<br />
il peut étre également de phénoméne dominant dans<br />
quelques formes oligo-symptomatiques. Dans un<br />
grand nombre de cas cepend,ant, il se présente tardivement,<br />
son développement étant subordonné ¿<br />
l'existence d'une anesthésie régionale.<br />
Les pa,rwris analgésiqu,es de Morvan sont aussi observés<br />
dans certains cas, avec de graves troubles<br />
sensitifs et trophiques, les tissus ne présentant pas<br />
leur résistance habituelle aux germes banaux de la<br />
suppuration.<br />
Mu,tilations; Les troubles trophiques sorrt, dans<br />
quelques cas, remarquables par leur intensité et ont<br />
porr-"ottséquence des altérations profondes des ex'<br />
lrémités disiales des membres. Les mains et les pieds<br />
sont le siége de graves déformations, avec raccourcissement<br />
ét élimination des doigts (fr1. 7 et 9).<br />
[,es phalanges distales sont, en régle générale, les<br />
premiéies affectées, et ensuite les autres,phalanges,<br />
ies métacarpiens et métatarsiens; les os du carpe et<br />
du tarse sont plus rarement atteints *.<br />
Les lésions osseuses sont quelquefois en rapport<br />
avec des lésions superficielles, comme cela se constate<br />
au niveau des maux perforants plantaires, des pana'<br />
ris, des sillons d'élimination (ainhumoides), des zo'<br />
nes de gangréne séche.<br />
Dans un grand nombre de cas, cependant, les<br />
mutilations sónt sous la dépendance de la résorption<br />
osseuse des extrémités; cette altération est, d'ailleurs,<br />
le trouble trophique osseux le plus important<br />
et typique de la léPre nerveuse.<br />
L'éxámen radiologique démontre alors une atro'<br />
phie concentrique, progressive, des phalanges et fré'<br />
i I1 rst iintéressant de remarquer :.a possibilité de conrcrration<br />
,"'otioe des mouvements dés doigts dans 1es :¡'ains de<br />
iip"-ru.*á",-r"t -olgttons de.doigts ::ruti:(s pouvant l9"1iTt<br />
l" l"coo satisfaisante 1es principaux mouveme,nts, m'a'grf l'1t<br />
."tréá" déformation et réduction. L'exameb é'ectrique donne,<br />
¿ii* q""rq".qons ,1e ces cas. une réponse absolument normale'<br />
quemment aussi des métatarsiens et des métacarpiens.<br />
Le processus commence á l'extrémité distale des<br />
phalanges, détruit la surface articulaire, et progresse<br />
en direction de la diaphyse sans déterminer aucune<br />
réaction osseuse, sclérosante ou hyperplasique<br />
(figr. B et 10). Les fragments osseux, amincis, déformés,<br />
prennent des aspects extrémement caractéristiques,<br />
effilés et pointus.<br />
V. Synd,rome neuro-uégétatit'.-Les tro'ubles<br />
aaso-moteurs accompagnent souvent l'atteinte tro'<br />
phique des extrémités, affectant une disposition bila'<br />
térale et symétrique.<br />
L'acrocyanose, les troubles thermiques, I'oedéme<br />
peuvent s'installer au cours des réactions léprosiques.<br />
Looedéme ainsi établi pourra disparaitre au bout<br />
de quelques jours ou au contraire persister méme<br />
upté* l'éxtinction de la réaction léprosique: c'est<br />
un oedéme blanc, dur, ne prenant pas le godet.<br />
Dans d'autres cas, il existé une infiltration pseudooedémateuse<br />
du tissu cellulaire; en réalité, il s'agit<br />
d'hyperplasie du tissu conjonctif associée i un pro'<br />
á" nature vaso-motrice, comme on le voit<br />
""t.út dans la main succulente.<br />
Les troubles subjectifs accompagnent souvent ces<br />
troubles vaso-moteurs: paresthésies, hyperesthésie,<br />
douleurs.<br />
Le développement d'un syndrome érythromélalgique<br />
a été observé par quelgues auteurs (Cnnqunme,<br />
RoonÍcurz), ainsi que le syndrome de LÉo Buncun<br />
(cas de J. Aunnme).<br />
,Parmi les nombreuses épreuves qui permettent<br />
l'étude des réactions vaso-motrices locales, une pré'<br />
sente un intérét diagnostique considérable: c'est l'é'<br />
preuae á I'histamine.<br />
Dans la lépre, oü les lésions sont névritiques, souvent<br />
ramusculaires, il n'y a pas apparition de l'érythéme<br />
réflexe (réponse incompléte ou anormale), au<br />
contraire de ce qui s'observe dans les processus centraux<br />
(la syringomyélie par exemple), dans lesquels<br />
la réponse est habituellement compléte ou normale<br />
(triple réaction de LnwIs).<br />
Troubles de Ia, sudatio'nz L'anhydrose constitue<br />
également une des plus précoces et des plus importantes<br />
manfestatons de la lépre.<br />
Ce signe est utilisé pour le diagnostic différentiel<br />
avec d'autres affections neurologiques, comme par<br />
exemple la syringomyélie, oü I'hyperhydrose est<br />
bien plus fréquente que l'anhydrose. Il faut cependant<br />
signaler que l'hyperhydrose peut aussi exister<br />
dans quelques périodes de la lépre, et précéde souvent<br />
I'anhydrose.<br />
Le procédé d'exploration du systéme sudoral le<br />
plus connu est l'épreuve á la pilocarpine (Jr¡¡vsBr.'<br />
ME, BuRE¿.u et Gn¡¡oux; Dusots et Drcorrr);<br />
plus récemment, on emploie aussi le umecholyl-test><br />
(Annom).<br />
\{. Troubles réf,texas.-Le tableau habituel est,<br />
comme nous l'avons vu, celui d'une névrite isolée ou<br />
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