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multiple, avec atteinte préférentielle du cubital, du
médian, du sciatique poplité externe; ceci fait que
les réflexes habituellement recherchés (achilléen, rotulien,
bicipital, tricipital) sont souvent conservés,
les lésions névritiques n'intervenant pas dans leur
arc réflexe.
D'autre part, I'hyperréflexie tendineuse est aussi
fréquemment constatée, avec des réponses polycinét_iques
dans certains cas; cette exagération des réflexes_profonds
associés á des amyotrophies type
Aran-Duchenne rappelle ce que I'on voit-"orn*u.rément
dans la sclérose latérale amyotrophique. Le
réflexe cubito-pronateur en particulier est souvent
exagéré polycinétique, surtout dans la phase initiaie,
irritative de la névrite cubitale. L'hyperréflexie
tendineuse n'est pas encore éclaircie du point de
vue pathogénique et, pour quelques auteurs, traduirait
I'existence cle lésions centrales. médullaires
(Rocrn, Bnnnequrn-Rovmar-r4 Htssn, BuN, Hu-
DELo, etc.). Mais, en général, cette hyperréflexie tendineuse
reste isolée, sans aucune autre manifestation
pyramidale caractéristique.
L'abolition des réflexes ostéo-tendineux peut étre
observée dans les formes diffuses, vraimeni polynévritiques,
de l'affection. Cette éventualité esi ,r3urr-
*:il*,_ beaucoup moins fréquente que l,on suppose
généralement.
Le réflexe cutané plantaire se montre fréquemment
diminué ou aboli, en raison des lésions de la partie
initiale de la voie afférente de I'arc réflexe.'Dans
,d'autres cas, c'est la névrite du sciatique poplité externe-
qui, en donnant la paralysie des t*i"r*ur.
$:"
doigts, trouble I'interprétation de la réponse.
Mor.rneo-KRoHN a retrouvé trois fois le signe de
Babinski et nous I'avons constaté dans un Jul ""r.
co¡usrouRATroNS cÉNÉnar,ss.-Le tableau clinique
{9 l" lépre nerveuse réalise essentiellement le tablelau
d'un processus périphérique. ce sont res névrites et
les polynévrites qui constituent réellement les manifestations
caractéristiques de la maladie de Hansen.
Des Iésions radiculaires et médullaires ont été ce_
pendant également s_ignalées dans ia lépre par de
nombreux auteurs (KauNooRo, Lrr, Looir, ñor^r,
Worr, JeailsnrllE et P. Mmre, Mrrsuoa, etc.), et
la présence de bacilles alcoolo-acides résistants a
été retrouvée á l'examen histoiogique cle ganglions
rachidiens (SouoaKEwrrcH, BaBEs, Lrr¡ á" la
moelle (B.rers, Lrn), dans les méninges et I'encé-
phale (KauNonRo, BABEs, Cor.r,rr.a" Srervz;rLLLE).
D'autre part, des publications cliniques ont attiré
--
I'attention sur l'atteinte radiculaire (rhizopathies lépreuses
de AusrnEGESrLLo), et sur I'atteinte médullaire
(Noxxr, B.LnRaquuR-RovrR¡.rTA, RocER, HnssE).
Ainsi. pour NoNNn, ,la symptomatoiogie de la
lépre nerveuse est faite á la fois d'éléments névritiques
et myélitiques (neuro-myélitis).
Dans les cas que nous avons observés, le tableau
clinique était essentiellement périphérique et sous la
dépendance fréquente de lésions ramusculo-tronculaires.
Tomo XV
1950 - Núm. 5
Dans un nombre trés limité de cas, nous avons
suspecté une atteinte radiculare, que nous n'avons
pu _établir de fagon certaine qu'une seule fois.
Q_uant á l'atteinte médullaire, l'hyperréflectivité
tendineuse retrouvée dans certains cas pourrait faire
penser á une lésion pyramidale, mais en général elle
se présente isolée, sans la présence d'autres signes
caractéristiques.
- Quant i l'atteinte des cordons postérieurs, signalée
par plusieurs auteurs, il ne semble pas qu;elle
ait une signification clinique importante.
Dans les cas que nous avons jusqu'ici observés,
nous n'avons jamais retrouvés de signes évidents de
la série cordonale postérieure, les quelques petits
troubles de la sensibilité profonde p-ouvánt r"l",r"t
de l'atteinte méme des nerfs périphériques.
En conclusion, la symptomatologie que no,.s avons
retrouvée, en révélant essentiellement une atteinte
tronculaire et rarnusculaire, correspond au principe
général établi par Lnr,orn: .
Dr¡.clvosrlc.-1. Parmi les manilestati,o'ns clini.
qu,es les plus expressives de la lépre nerveuse? nous
rappelons:
hypertrophiqu"e d,es ncrt's periphériqucs
(gros -L'état troncs nerveux et rameaux sous-cutanés).
troubles sensítit's: atteinte élective des sensibilités
-Les extéroceptives, avec une disposition topographique
tronculaire ou ramusculaire.
troubles,q,nTyotrophiques paralytiques du
cubital, -Les médian et sciatique poplité externe.
-Les paralysícs paroellaires dw facial, souvent
avec une prédominance dans Ie territoire frontoorbiculaire.
l'alopécie, et I'arét'lexie aaso-mstrire
-L'anhydrose, (absense d'érythéme réflexe á I'histamine).
-Le
rnal perloratzt pl^antaire et I'ostéotryse pro-
gressiae, concentriqu.e, des extremités.
Les renseignements fournis par l'anarnnése, I'examen
de I'entourage, et les examens subsidiaires
(épreuve á la pilocarpine, mécholyl-test, réaction cutanée
locale á l'histamine, etc.) peuvent aider gr.andement
dans I'interprétation des données cliniques.
2. Quant aux ex,anrens 'e laboratoire: L'qcanen,
bactériologique ne permet pas, en général. d'eclairer
les problémes diagnostiques, la recherche du bacille
dans le mucus nasal, dans le sang périphérique, dans
la peau étant habituellement négative dans les cas
nerveux purs; dans les ponctions ganglionnaire et