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Encin tout, fouoro my, pren fin à sa misery.
Que faray l'oncle Paul, puisque la nuech, lou jour,
L'hyvert et mays l'estiou, tout m'es plus traditour?
Non faut qu'un beou mourir finisse mon tempery? (s. 150)
1. Ce quatrain est inspiré de Du Bellay (Regrets, 34):
Comme le marinier que le cruel orage
A longtemps agité dessus la haulte mer...
2. Humeur, au XVIme, désigne tout ce qui est liquide, ici la sève.
XLII
UN PRESENT MANDE A LA FEMME DE
L'ONCLE PIERRE PAU,
TOUT DESCRICH PER ITEM
Premierament à vous my recoumandy,
Secondament un mist présent vous mandy;
A l’arribar, veirez si manquo ren,
Car es narrat tout iten per iten.
Iten ay mez de femello (1) triado,
Dias douje pans de tello courdurado,
Dont siou segur que vous fara plazer
Et la fiellar la pourrez à lezer.
Ite que mays, uno couorbo sarrado
D'un linge blanc mais par dessus pintado
D'un fier lyon; la descourdurarez,
So qu’es dedins gentament sarrarez.
Iten que mays, (1) uno autro couorbo pleno
Dau fruc d'Adam et mays d'uno centeno
D’aquel gros grun, miougranos de Soulliers (2),
Tout s'y pourra pendre per ley soulliez.
Ite que mays dedins las ditos couorbos
De nozes y a verdos, coumo de suorbos;
En dounarez, si vous plas, pron ou pau
A l'heretier dau sire Janon Pau (3)
1. Variété de chanvre: corda fina de femela per lo pous, texte d'Avignon (1376).
2. Les grenades de Solliès et d'Hyères étaient réputées au XVIme siècle.
3. Janon Paul est le père de Pierre Paul; il est marchand à Salon. La périphrase désigne un de ses fils,
qui peut être soit Pierre Paul lui-même, soit son frère, François, qui est aussi à Marseille, et figure
plusieurs fois dans les Passa-tens, sonnets 36, 67, 68.
Iten que mais, un mirau grand et large
Vonte si pou l'un et l'autre visage,
D'aut et d'à bas, vezer coumo l'on vou;
Per lou gardar fes que non tombe au sou...
Iten que mays, per la vous faire courto,