jimmy guieu ovni - et la verite cachee: terre, ta civilisation fout le camp
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OVNI-E.T, LA VERITE CACHEE:<br />
Terre, <strong>ta</strong> <strong>civilisation</strong> <strong>fout</strong> <strong>le</strong> <strong>camp</strong>!<br />
- <strong>la</strong> pièce finirait de toute manière par « revenir »! A force de<br />
réfléchir à ce mystère, j’arrivai à <strong>la</strong> conclusion qu’il devait exister<br />
« autour de nous » un endroit invisib<strong>le</strong> où, parfois, <strong>le</strong>s obj<strong>et</strong>s<br />
pouvaient « passer » puis regagner <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce qu’ils n’auraient jamais<br />
dû quitter! J’avais alors moins de quatre ans <strong>et</strong> <strong>la</strong> notion d’univers<br />
parallè<strong>le</strong>s m’é<strong>ta</strong>it évidemment aussi étrangère que cel<strong>le</strong> de l’hyperespace!<br />
El<strong>le</strong> m’est beaucoup plus familière aujourd’hui, mais comment<br />
expliquer c<strong>et</strong>te chose fol<strong>le</strong>, c<strong>et</strong>te « maison de poupées » sans façade,<br />
avec des habi<strong>ta</strong>nts minuscu<strong>le</strong>s à chaque é<strong>ta</strong>ge qui vivaient <strong>le</strong>ur vie de<br />
<strong>la</strong> façon <strong>la</strong> plus naturel<strong>le</strong> du monde? Des habi<strong>ta</strong>nts d’une <strong>ta</strong>il<strong>le</strong> guère<br />
supérieure cel<strong>le</strong> d’un p<strong>et</strong>it santon de <strong>la</strong> crèche provença<strong>le</strong>, aux gestes<br />
soup<strong>le</strong>s, nul<strong>le</strong>ment saccadés, mais marchant <strong>et</strong> agissant un peu plus<br />
rapidement que nous! C<strong>et</strong>te « maison » <strong>et</strong> ces gens lilliputiens - <strong>le</strong><br />
« P<strong>et</strong>it Peup<strong>le</strong> » de <strong>la</strong> famil<strong>le</strong> des « Fées »? - ne semb<strong>le</strong>nt pas<br />
correspondre au peu que nous savons des autres dimensions <strong>et</strong> des<br />
univers parallè<strong>le</strong>s. E<strong>ta</strong>it-ce une amorce de conditionnement imposé -<br />
Dieu sait par qui? - à ma mémoire d’enfant pour être analysé plus<br />
<strong>ta</strong>rd? Un épisode à mémoriser, comme celui qui al<strong>la</strong>it se produire<br />
quelques années plus <strong>ta</strong>rd, alors que je devais avoir au plus 8 ou 9<br />
ans? Chi lo sa?<br />
Mais auparavant, une p<strong>et</strong>ite digression. Imprégné de <strong>le</strong>ctures <strong>et</strong> de<br />
récits d’explorations, je rêvais - tout naturel<strong>le</strong>ment - de devenir<br />
explorateur. Et ce qui - à mon sens <strong>et</strong> à c<strong>et</strong>te époque - caractérisait<br />
surtout l’explorateur, c’é<strong>ta</strong>it son casque « colonial ». J’en avais<br />
repéré un, pas trop défraîchi <strong>et</strong> encore re<strong>la</strong>tivement b<strong>la</strong>nc (enfin,<br />
disons « beige ») à l’é<strong>ta</strong>l d’un des nombreux brocanteurs qui <strong>le</strong>s<br />
mardi, jeudi <strong>et</strong> samedi envahissaient <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce du Pa<strong>la</strong>is de Justice,<br />
face au marché aux légumes de notre bonne vil<strong>le</strong> d’Aix. Avec quel<strong>le</strong><br />
envie n’avais-je pas, bien des fois, regardé, admiré ce casque<br />
colonial avant d’oser en demander <strong>le</strong> prix. Que de bouteil<strong>le</strong>s d’un<br />
litre n’ai-je pas dû récupérer dans cer<strong>ta</strong>ines décharges «sauvages pas<br />
trop sa<strong>le</strong>s » de <strong>la</strong> banlieue aixoise, <strong>et</strong> que de kilos de douil<strong>le</strong>s de<br />
bal<strong>le</strong>s en cuivre, récoltées au champ de manoeuvre des deux casernes,<br />
ai-je dû transporter, puis vendre à des récupérateurs <strong>et</strong> ferrail<strong>le</strong>urs<br />
avant de pouvoir - enfin! - ach<strong>et</strong>er ce casque si convoité! « Un copain<br />
me l’a donné », affirmai-je à mes parents, fort surpris. Passons!<br />
Avec quel<strong>le</strong> fierté, <strong>le</strong> prochain jeudi d’ “exploration”, ai-je<br />
arboré ce casque colonial en rejoignant mes copains. Ceux-ci, d’abord<br />
atterrés (je pris ce<strong>la</strong> pour de <strong>la</strong> jalousie, au début), tinrent un bref<br />
conciliabu<strong>le</strong> en me j<strong>et</strong>ant des coups d’oeil bizarres avant de se m<strong>et</strong>tre<br />
en marche pour, rapidement, se scinder en deux groupes, l’un me<br />
précédant, l’autre me suivant. Pas de trop près <strong>et</strong> regardant<br />
négligemment ail<strong>le</strong>urs lorsque nous croisions des gens. Je finis pas<br />
comprendre qu’à défaut de me « faire <strong>la</strong> tête » ou d’être jaloux, ils<br />
avaient honte de moi! Et de surcroît, cer<strong>ta</strong>ins passants cil<strong>la</strong>ient en<br />
découvrant mon couvre-chef, puis se m<strong>et</strong><strong>ta</strong>ient à pouffer! Mortifié, je<br />
fourrais <strong>le</strong> casque colonial dans mon sac tyrolien; nous en avions un<br />
chacun, avec rou<strong>le</strong>au de corde - que nous appelions « <strong>la</strong>sso » - p<strong>et</strong>ite<br />
pharmacie, couteau de chasse <strong>et</strong> autres impedimen<strong>ta</strong>. J’enrageais; un si<br />
beau casque, bien qu’un peu grand pour ma « pointure ». Effectivement,<br />
<strong>le</strong>s jours de mistral, je renonçais à m’en affub<strong>le</strong>r car, autour de mon<br />
crâne, il se m<strong>et</strong><strong>ta</strong>it à tourner d’inquié<strong>ta</strong>nte façon <strong>et</strong> devait alors<br />
faire songer à une girou<strong>et</strong>te ou aux pa<strong>le</strong>s d’un autogire (l’hélico<br />
n’exis<strong>ta</strong>it pas encore) avant de s’envo<strong>le</strong>r! Perte irréparab<strong>le</strong> car un<br />
casque colonial, à <strong>la</strong> brocante d’Aix-en-Provence, é<strong>ta</strong>it une denrée<br />
rare! Rare comme <strong>le</strong>s explorateurs, d’ail<strong>le</strong>urs! Nous devions sûrement<br />
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