Cap sur l'Évaluation : Les escales - ECA - Enseignement catholique ...

- un déficit des fonctions exécutives : comment alors se mettre à la tâche et persister dans
la tâche ? Comment exercer ses capacités de contrôle : vrai ou faux ?
- un passage à l’écrit douloureux : comment restituer ses connaissances ?
Il s’agit donc moins de finir que de commencer sans s’égarer.
Le tiers temps est une opportunité pour l’élève « dys » d’avoir du « temps » pour mettre en
place des compensations ciblées et efficaces.
Pour cela le tiers temps doit faire l’objet d’un apprentissage pour :
- rendre l’élève conscient que ses mécanismes de traitement automatique sont défaillants,
- lui apprendre à gérer son impulsivité intellectuelle, à inhiber la réponse première pour la
soumettre à une analyse et à une vérification,
- le doter de stratégies contournement, dont le coût cognitif est certes lourd mais qui
jouent le rôle de garde-fou, guident la pensée et procurent à l’élève, avant l’exécution de
la tâche, de précieux indices de récupération grâce à des fiches mémos, des cartes
mentales, des fiches de procédure, des schémas…
- le doter de stratégies de contrôle enfin fiables,
- l’habituer à mettre en place ces stratégies et à les utiliser à bon escient,
- le convaincre, par la pédagogie du détour, de la nécessité, de surseoir à l’immédiateté,
ce qui n’est pas simple, surtout si l’utilisation du tiers temps n’a pas très tôt fait l’objet
d’un apprentissage systématique.
Ainsi, en donnant à un élève la possibilité d’être sûr et de pouvoir penser sereinement,
accroissons-nous sa part de contrôle sur ses savoirs et lui permettons-nous d’accéder à
l’indispensable et fructueuse autonomie intellectuelle.
2012 Département éducation- Secrétariat général de l’enseignement catholique
Dossier complémentaire au livret Cap sur l’Évaluation : Les escales.
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