Revue belge de numismatique et de sigillographie

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arc, dans celui d'Héraclée où ce dieu lutte avec
le lion, et dePhœstos de Crète où on le voit aux
prises avec l'hydre de Lerne ;
de TAjax combat-
tant des monnaies d'Oponte,etdeLeucavSpis armé,
devant l'autel, qui décore une admirable drachme
de Syracuse . Quelle sûreté de mouvements dans
les actions plus modérées du frondeur d'Aspendos
de Pamphylie, du satyre de Naxos buvant, assis de
face , du dieu de rivière Hypsas ou du héros fon-
dateur de Sélimonte, sacrifiant, et du héros Taras
porté par le dauphin de Tarente.
Quelle noblesse tranquille et quel repos dans les
figures assises du Zeus aétophore de la monnaie
alexandrine des meilleures séries, du Démos de
Rhegion sur son trône, de Pan d'Arcadie assis sur
le rocher ! Quel maître a mieux drapé des figures
féminines plus exquises que la nymphe d'Histiée
appuyée sur la proue de navire, qu'Himéra debout,
que la Victoire ailée de Térina ou de Syracuse,
que l'Europe de Gortyne de Crète assise dans les
branches d'un arbre ?
Et la tête humaine, comme ces graveurs en sont
maîtres ! Dans la courte période où les artistes
monnayeurs du monde grec , aux trois premiers
quarts du quatrième siècle, ont adopté la mode,
peu pratique pour le numéraire ,
mais séduisante
pour des praticiens aussi entendus, des têtes de
face ou de trois quarts, les chefs-d'œuvre ne se
comptent pas. Non seulement ces types de face
sont d'incomparables petits bas-reliefs, des bijoux