Revue belge de numismatique et de sigillographie

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de Paris sur Tintroduction du balancier à l'Hôtel
du Louvre, vers la fin du même siècle, est restée
célèbre ; et même l'Atelier d'Anvers , qui a joui
d'une certaine réputation, ne fut pourvu d'une
presse monétaire — c'est le nom donné jadis au
balancier — qu'en 1692 (i)! Nous voyons donc la
frappe au marteau ne céder définitivement devant
la frappe mécanique que vers la fin du xvii® siècle !
Cependant, l'idée de substituer au marteau un
engin plus puissant date de bien loin. Benvenuto
Cellini en parle déjà dans son Traité d'Orfe»
vrerie (i53o) comme d'une idée réalisée. Il y décrit
d'abord (chapitre VIII) la manière courante de
fabriquer les coins de monnaies, laquelle est bien
encore celle que nous connaissons; mais ce
maître, en praticien émérite, a apporté au vieux
procédé une modification importante. Il n'est rien
changé au fer de la pile, qui reste implanté dans
le billot, mais le trousseau est modifié. Cellini le
raccourcit; il ne lui laisse plus qu'une longueur
de 7 à 8 centimètres, et il lui donne une forme
pyramidale, étroite en haut, large à la base.
Il résultait de cette heureuse modification de la
forme longue des anciens fers, que le trousseau
ne pouvait plus s'incliner sous le marteau, et
que, le coup portant sur la pointe du trousseau,
la force en était plus régulièrement répartie sur
(1) GÉNARD, L'Hôtel aes Monnaies d'Anvers, p. 84. Mémoire cou-
ronné.