Revue belge de numismatique et de sigillographie

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contraire : la virole de frappement devint fixe ; ce
furent, non pas un, mais les deux coins qu'on fit
monter et descendre. Le coin d'en-bas montait,
après chaque coup, exactement jusqu'à fleur de la
virole, pour repousser par ce mouvement la m.on-
naie hors de l'anneau; lorsqu'elle en était sortie,
la machine apportait un nouveau flan au-dessus
du coin, tout en chassant la pièce monnayée.
Le coin descendait alors, entraînant le nouveau
flan dans la virole, et la frappe reprenait son eff'et.
Toutes ces opérations s'exécutaient automati-
quement, en raison de la position de la vis du
balancier; elles ne pouvaient manquer et rendaient
impossibles certains accidents résultant du posage
du flan à la main.
Tout le monde sait que les monnaies modernes
sont cordonnées. Cette opération se pratiquait
jadis en roulant la pièce monnayée entre deux
barres d'acier, qui en comprimait la tranche et lui
transmettaient la légende qu'elle devait porter,
laquelle était gravée par moitié sur chaque barre.
Depuis l'emploi de la virole brisée, qui s'ouvre en
trois parties pour en laisser échapper le flan
monnayé, face, pile et tranche légendée viennent
ensemble, par un seul coup de presse !
Le balancier, tel que nous venons de le décrire
sommairement, quelqu'utile qu'il fût, ne produisait
cependant qu'un monnayage imparfait, en travail
courant, parce que, étant mû à bras d'hommes qui
se fatiguaient ou qui, les manœuvres consistant