Revue belge de numismatique et de sigillographie

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La première pièce coulée après la cire de Tar-
tiste n'est, en quelque sorte, qu'une bonne ébauche
métallique du sujet; il faut la nettoyer, la débar-
rasser de la marque du grain de la terre dans
laquelle elle a été moulée et coulée, car elle en
garde l'empreinte; il faut, et c'est là un travail
d'apprêt important, la retoucher au ciselet, pour
accentuer les formes qu'on n'a pu déterminer ni
sur la cire ni sur le plâtre. Elle prend par ces
opérations le fini artistique. Lorsqu'elle a enfin
acquis les qualités qui en font une œuvre d'art,
elle est parvenue à l'état requis pour la repro-
duction. On en coule alors autant d'exemplaires
qu'on en veut avoir.
Les fontes obtenues d'un tel modèle viennent
très fin ;
elles sont ordinairement si belles, qu'elles
peuvent être émises telles qu'elles sortent du
moule, et ce vsont alors des pièces de choix.
Il ressort de ce court exposé que les plus
superbes médailles coulées ne sont pas le produit
pur d'un modelage, mais qu'elles proviennent
d'un moulage pratiqué sur une pièce métallique
ayant subi un travail de ciselure.
Il est des médailles estimées très haut comme
coulées qui ne sont pourtant que des fontes
d'œuvres primitivement frappées sur une gravure
en creux, et desquelles on ne pourrait cependant
pas dire que ce sont des pièces coulées en fraude.
La dénomination de « médaille coulée » devrait
n'appartenir qu'à celles qui ont eu pour origine