Revue belge de numismatique et de sigillographie

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de leur talent, les formes et les traits délicats de
l'œuvre première du maître. Sans doute, le maître
a pu maintes fois s'asservir à retoucher lui-même
les coquilles estampées ;
mais pareille besogne, si
elle doit se répéter souvent, énerve bientôt l'esprit :
il est plus que probable que la plupart du temps
elle était abandonnée aux élèves, ou à des gens
dressés aux retouches.
Il est à remarquer que la plus grande partie du
travail de ces médailles, qu'elles fussent fondues
ou ciselées en feuilles, se faisait en relief, contrai-
rement à la méthode ancienne de graver en creux.
L'art de tailler en creux ne se retrouve manifeste-
ment au xv^ et au xvi^ siècle que dans la numisma-
tique monétaire et les médailles de petite dimen-
sion, dont le diamètre limité était imposé par les
moyens réduits de frappe en usage. Il n'est trace
dans tout le moyen âge d'aucun des procédés
relativement avancés des Romains. Nous voyons
un denier de Louis-le-Débonpaire, frappé à Melle
au ix^ siècle, nous présenter le cépeau portant
le fer de la pile accosté dç deux marteaux; la
curieuse nomenclature intitulée : Etat de ce qtCil
fault pour dresser une monnaye à Bar, rapportée
par M. L. Maxe-Werly dans ses Recherches histori-
ques sur les monnayeurs et les ateliers monétaires du
Barrois (i), nous instruit clairement de ce qu'était
un Hôtel des Monnaies au xvi^ siècle ;
(i) Revue de la numismatique belge, 5^ série, t. VI.
la dispute