Revue belge de numismatique et de sigillographie

586
d'allures que les poinçons ne permettent pas
d'obtenir. La fraise respectant la nature de tout
travail qu'il plaît au graveur d'établir sur le
modèle, le choix entre le vieux système de poin-
çonner les lettres sur l'acier et le nouveau, où tout
se fait sur le plâtre, ne saurait laisser personne
dans le doute sur la méthode à préférer.
Nous concluons.
Faut-il, comme on le fait souvent, jeter la pierre
aux procédés nouveaux?
— A-t-on médit de ceux de la Renaissance,
alors que le burin n'intervenait absolument en
rien?
— Cependant, Van Berckel a su graver au burin
seul, sans secours d'aucune mécanique, ses admi-
rables médailles, qui braveront l'oubli des siècles.
— Assurément, il a fait cela : il a gravé ses
coins en coupant dans l'acier, à l'aide seule des
burins ;
mais, ignore-t-on qu'il leva chaque fois un
poinçon sur sa gravure, pour la retailler en relief?
Van Berckel a donc connu, à n'en pas douter,
le côté faible de la gravure en intailles. S'il avait,
comme Hedlinger, gravé ses coins sans en lever
des poinçons, il eût dû laisser la bouche de ses
canons, pour ne parler que de cela, aux contours
impurs, comme ceux du graveur suisse. Van Berckel
avait conscience de l'infériorité du burin pur pour
atteindre à de certains effets ; il a suppléé à cette