Revue belge de numismatique et de sigillographie

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voudrait faire de la monnaie à l'enseigne grecque
ou romaine !
Si le balancier n'est pas l'engin par excellence
pour la fabrication de la monnaie, il l'est sans
conteste pour la frappe des médailles et la con-
fection des coins. C'est grâce à lui qu'il est possible
de multiplier les matrices sans nouvelle gravure
et d'obtenir les pièces de monnaie toutes identi-
ques, quoique frappées sur des coins différents.
On ne pourrait s'en passer pour les médailles, que
nous faisons aisément, frappées, aussi grandes que
les coulées de la Renaissance.
Cependant, quelque parfait qu'il fût pour les
coins, encore fut-il jugé susceptible d'une plus
grande perfection. Les exigences de l'industrie ne
connaissent pas de bornes. Le praticien vit autour
de lui tous les outils tourner, raboter, limer,
fraiser, dresser à la vapeur machines grandes et
petites, d'une manière si économique et si pré-
cieuse par la puissance qu'on peut leur appliquer,
et le balancier devait encore être manœuvré à la
force des bras ! Que de tentatives ont été faites
pour le faire marcher à la vapeur ! La plus curieuse
est probablement celle qui fut exécutée à la
Monnaie de Londres, où l'on imagina de rempla-
cer les hommes qui tiraient sur les cordes par des
pistons agissant dans des corps de pompe, dans
lesquels une machine à vapeur faisait le vide. Oui,
il a été frappé de la monnaie par ce système ; mais
si la percussion a suffi pour battre des souverains