Revue belge de numismatique et de sigillographie

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Grecs comme une norme impeccable, et vient han-
ter l'imagination des sculpteurs pendant un demi
siècle. C'est aussi sur ce type robuste et sévère que
se guide le graveur monétaire. Vers la fin de la
période d'efflorescence, Praxitèle vient éblouir le
monde de l'art par sa grâce et sa distinction. La
monnaie aussi subit le mirage. Mais voici que la
sculpture adopte un canon maniéré, trop élégant
et trop loin du vrai, sous l'influence de Lysippe.
C'est le déclin qui commence pour elle, comme
pour la monnaie. Enfin, vient l'école de Pergame
avec son art plus mouvementé qu'ému, plus habile
qu'inspiré, et nous voyons la monnaie suivre
encore la sculpture dans cette dernière évolution.
Les monnaies de quelques rares villes grecques
eurent un cours fort étendu. Le numéraire athénien
était accepté avec prime dans tout le monde
connu. La ville de Cyzique réussit longtemps à
faire circuler ses statères dans une grande partie
des pays hellénii^ues, et trouva dans la fabrication
de sa monnaie d'^électrum une source de bénéfices
considérables. Pendant le règne et longtemps
après la mort d'Alexandre-le-Grand, on a frappé
dans presque toutes les villes grecques des statères
d'or, des tétradrachmes et des drachmes de ce
prince, qui avaient cours partout. Mais ce sont là
des exceptions.
En général, la monnaie, chez les Grecs, n'était