Revue belge de numismatique et de sigillographie

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lation de la monnaie est extrêmement active.
Pour y obvier, on est arrivé à la monnaie rigou-
reusement circulaire, portant l'empreinte de l'Etat
non seulement sur les faces, mais encore sur la
tranche, d'une épaisseur égale partout, d'un relief
à peine appréciable que défend contre le frai un
bord massif et prépondérant.
Ce perfectionnement pratique nous a dotés d'un
instrument économique supérieur sans conteste
à la monnaie grecque qui n'aurait certes pas les
préférences des guichetiers de nos banques . Mais
il semble qu'il ait déshérité , et pour longtemps,
la monnaie moderne de toute valeur esthétique.
Est-il possible de regarder sans mépris ces
rondelles industrielles, plates, lisses, compassées,
d'une monotonie maussade et dont l'ennui est
trop souvent renforcé par le vide et l'ineptie de la
composition ?
Les conditions multiples imposées au graveur ont
depuis longtemps découragé son initiative. Parqué
dans des limites étroites où les mouvenients étaient
malaisés, son art, au lieu de s'accommoder de sa
situation et d'en tirer le meilleur parti possible,
s'est résigné à l'immobilité complète . Il n'a plus
rien innové, rien cherché. Pas une révolte contre
la banalité. Toujours, à l'avers, l'effigie du prince
ou d'une république coiffée à la phrygienne, collée
sur le plat du flan, et écrasée sous le triple poids
du bord, du grènetis et de la lourde inscription.
Et, au revers, occupant le centre comme une
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