Revue belge de numismatique et de sigillographie

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tuait un grave défaut. On en eut bientôt raison.
Lorsque la tête de la vis eut reçu à demeure une
longue verge de fer munie, à ses extrémités, de
grosses boules pesantes imprimant, quand on les
chasse au loin, une grande puissance de pression
à la vis, la presse prit le nom de la verge et s'ap-
pela : « Balancier ».
Pour obvier au défaut de torsion dont il vient
d'être question, on plaça sous la vis un piston
glissant dans des coulisses ; la vis le poussait sur
le coin et il se relevait par un contrepoids. On
imagina plus tard de relier ce piston à la vis
même, par l'intermédiaire d'un anneau derappel :
il était dès lors relevé par la vis. Cette combinaison,
qui simplifiait le mécanisme, donna en même
temps l'avantage, le contrepoids étant supprimé,
de trouver la place libre pour y installer d'autres
organes, à fin d'opérer la frappe d'une manière
entièrement automatique.
Dans les premiers temps du balancier, les coins
avaient la forme de blocs carrés ou octogones,
dont l'un se trouvait vissé sur le socle de la presse,
l'autre étant attaché au piston et se relevant avec
lui. Le flan, pressé entre les deux coins, s'étendait,
surtout lorsqu'il était épais, comme il voulait,
parfois crevassé sur les bords, comme au mon-
nayage ancien ;
on était alors obligé, s'il s'agissait
d'une médaille dont on voulait avoir le contour
propre, de la limer ou de la monter sur le tour
entre deux mandrins, et de le rectifier.