Revue belge de numismatique et de sigillographie

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est lourde et proéminente, tous ces traits expriment de la
façon la plus saisissante la cruauté et la rapacité bien
connues de ce prélat.
C'est alors qu'il était à Bologne que le cardinal fit faire
le portrait qui est aujourd'hui au Louvre. Un cartouche,
tenu par deux aigles délicatement ciselés, qui se trouve sous
son buste porte, en effet, cette inscription :
F. CAR. PAPIEN. BON. LEGAT.
C'est-à-dire : Francesco, cardinal, de Pavie, légat à
Bologne. Or, dans les années précisément de sa légation,
en i5o8eten i5io, la « Zecca » ou la monnaie de Bologne
était dirigée par le fameux Francia, qui fut non pas seule-
ment, comme on sait, un peintre de génie, mais un des
plus grands orfèvres et médailleurs de son temps. Il est
donc permis de supposer que le chef-d'œuvre que nous
possédons est une œuvre du maître, en attendant que les
savants soient arrivés, par des comparaisons avec ses autres
ouvrages, à en acquérir la certitude.
{Le Temps.)
Médailles mortuaires ou de funérailles des gouverneurs
généraux des Indes néerlandaises, Van Cloon , mort
en 1735, et PatraSy mort en 1737.
Notre très regretté confrère et ami M. Gustave Vallier
a pubhé dans cette Revue (année 1875, pp. 283-3o3), une
intéressante notice sur une médaille mortuaire gravée en
or à la mémoire d'Abraham Patras, gouverneur général
des Indes néerlandaises, de 1735 à 1737, et natif de
Grenoble.
Dans un excellent travail récemment paru, dû à la plume