Revue belge de numismatique et de sigillographie

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La frappe au balancier ne devint réellement
avantageuse qu'après l'invention, vers i56o, de la
virole de frappement, qui limite l'expansion du
métal monnayé exactement au diamètre intérieur
de la virole. Monnaies et médailles frappées sans
la virole et non rectifiées avaient, peut-être,
comme les monuments en ruine, un aspect très
pittoresque, mais le larron emporte les matériaux
plus facilement d'une ruine que d'un palais neuf,
dont toutes les lignes sont pures ; et c'est là une
chose à prendre en considération en affaire de
monnaie : elle plaide éloquemment en faveur de
la virole.
Il convient de ne pas confondre la virole de
frappement, ni avec celle dite d'entourage, ni avec
celle qu'on nomme brisée. La virole de frappement
est un anneau d'acier trempé d'une seule pièce,
dans lequel s'engage le col de chaque coin. Le col
d'un coin en est la partie supérieure diminuée et
tournée rond au diamètre que doit avoir la monnaie
ou la médaille. Pour frapper, on posait l'anneau
sur le coin attaché à l'enclume de la presse, on
glissait un flan dans l'ouverture, l'autre coin
s'étant engagé dessus, la vis comprimait le flan
dans cette espèce de boîte d'acier et le forçait
à y prendre les formes de la gravure et de la
virole.
Suivant ce vsystème, où la virole était libre, on
devait la reprendre pour en faire sortir la monnaie
qu'elle retenait. Bientôt surgit une disposition