Revue belge de numismatique et de sigillographie

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A l'origine nous trouvons le lingot que le
contractant doit éprouver et peser.
Puis apparaît le lingot portant l'estampille qui
garantit la pureté du métal. Le poids est garanti
de même ; mais en fait, il est à la merci des
rogneurs de monnaie, la marque officielle ne
protégeant qu'une petite partie du lingot.
Enfin, la garantie du poids est donnée par
l'intégrité des empreintes de l'Etat qui couvrent
entièrement les deux surfaces.
Ici le monnayage grec s'est arrêté.
Jusqu'à cette étape, l'art du graveur peut garder
ses libres allures. Il dispose le flan suivant les exi-
gences de la composition. Il peut le renfler ou le
creuser ou le faire décroître aux bords. D'autre
part, pourvu que des saillies partielles ne donnent
pas trop de prise au frai, il dispose de tout le relief
désirable.
Au delà de cette étape, l'art monétaire entre en
lutte ouverte avec l'utile et doit succomber.
Cependant, il a bien fallu la franchir.
Les monnaies à contour irrégulier, uniquement
frappées sur les deux faces et non sur le bord, ne
sont pas encore complètement à l'abri de la
rognure, de la « fourrure »et delà contrefaçon. Leur
relief ne permet pas de les empiler afin de faciliter
le comptage , et les expose du reste à une usure
trop rapide. Ces inconvénients sont graves, sur-
tout dans les sociétés, comme les nôtres, qui ont
entièrement oublié l'échange direct et où la circu-