Rapport d'activité - Assemblée nationale
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Concernant l’effectif global annuel des individus hébergés, sa diminution va de pair<br />
avec une augmentation régulière sur les 6 ans du nombre annuel de nuitées par personne.<br />
Toutefois cette augmentation du nombre moyen de nuitées (1) attribuées par personne se fait<br />
plus rapide pour les femmes que les hommes. Entre 1999 et 2004, pour les femmes, ce<br />
nombre moyen a presque quadruplé en passant de 10 à 35 nuitées (+ 250 %) ; alors qu’il a<br />
été multiplié par 2 pour les hommes en passant de 13 à 26 nuitées.<br />
Cependant, les chiffres moyens ne tiennent pas compte de la diversité des situations.<br />
Si l’allongement de l’hébergement concerne les deux sexes, il est plus visible chez<br />
les femmes. Ainsi, entre 1999 et 2004, l’effectif de personnes hébergées durant plus de 90<br />
nuitées dans l’année augmente de 72 % chez les hommes (passant de 458 à 790 personnes) et<br />
de 436 % chez les femmes (passant de 41 à 220 personnes). Le nombre de personnes<br />
hébergées une seule nuitée diminue de 45 % chez les hommes (passant de 5 871 à 3 227<br />
individus) entre 1999 et 2004, et de 42 % chez les femmes (passant de 833 à 483 personnes)<br />
au cours de cette même période.<br />
Cette augmentation du nombre de nuitées attribuées aux femmes entre 1999 et 2004<br />
ainsi que la relative stabilité de l’effectif féminin au cours du temps révèleraient une<br />
augmentation parallèle du nombre de places d’hébergement pour les femmes. Toutefois, le<br />
nombre non négligeable de demandes non pourvues indique que si un effort a été fait pour<br />
agrandir la capacité d’hébergements offerts aux femmes, celui-ci est loin de répondre à la<br />
totalité des demandes.<br />
Il est à noter que ces chiffres ne tiennent pas compte des femmes enceintes isolées<br />
hébergées par le dispositif qui, lorsqu’elles répondent aux critères d’éligibilité, bénéficient<br />
alors d’une prise en charge à l’image de celles en famille c’est-à-dire en hôtel. En effet, les<br />
femmes enceintes depuis plus de quatre mois possédant un certificat de grossesse sont aussi<br />
hébergées via le Pôle Famille, même si leur demande ne comprend pas encore de mineurs.<br />
Ces femmes se trouvent à la frontière entre une situation de personne isolée (sans mineur<br />
dans la demande) et une situation de personne en famille (avec un mineur dans la demande).<br />
Notons toutefois qu’elles étaient 26 en 2001 (dont neuf en couple), et 299 en 2004<br />
(dont 58 en couple) à être hébergées par le 115 de Paris. Ce qui représente une multiplication<br />
de l’effectif par 11,5.<br />
Si on s’intéresse maintenant aux femmes qui font appel au 115 de Paris pour la<br />
première fois, on constate qu’elles représentent 61 % des femmes isolées hébergées en 2004<br />
(soit 1 126 personnes). Celles qui ont été hébergées chaque année depuis 1999 sont au<br />
nombre de 72 en 2004 et représentent 4 % des femmes hébergées.<br />
Aussi, on constate que parmi les femmes isolées hébergées, la part des primo<br />
appelantes diminue avec les années, passant de 80 % en 2000 à 61 % en 2004, ce qui est<br />
cohérent avec le fait que les femmes restent plus longtemps dans le dispositif.<br />
En conclusion, le nombre de femmes hébergées dans le dispositif d’hébergement<br />
d’urgence parisien est relativement stable entre 1999 et 2004. Cette stabilité résulte de trois<br />
phénomènes : l’accroissement des demandes féminines, l’augmentation marginale du<br />
(1) Les chiffres relatifs au nombre de nuitées attribuées par personne ne concernent que les hébergements en<br />
Centre d’Hébergement d’Urgence Simple ; sont exclus de nos calculs les nuitées en centre d’hébergement<br />
avec lits infirmiers dans la mesure où il s’agit là de prises en charge spécifiques dont la durée dépend de la<br />
pathologie de la personne.