Rapport d'activité - Assemblée nationale
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– pour les mariages contractés par les ressortissants français à l’étranger,<br />
le renforcement des formalités de vérification préalables au mariage et du contrôle<br />
effectué dans le cadre de la transcription de l’acte à l’état civil.<br />
Les ressortissants français souhaitant se marier à l’étranger devront<br />
solliciter auprès des autorités diplomatiques un certificat de capacité à mariage qui<br />
leur sera délivré après remise d’un dossier complet et une audition destinée à<br />
vérifier la sincérité de leur intention matrimoniale et la régularité du mariage au<br />
regard du droit français. Si l’audition des futurs époux fait naître un doute sur la<br />
validité du mariage envisagé, l’agent diplomatique ou consulaire en informera le<br />
procureur de la République compétent pour qu’il s’oppose au mariage. La<br />
mainlevée de l’opposition peut être demandée à tout moment devant le tribunal de<br />
grande instance par les futurs époux.<br />
La transcription de l’acte de mariage sur les registres de l’état civil qui,<br />
dans le droit actuel, n’était pas nécessaire pour faire valoir les droits familiaux,<br />
successoraux et patrimoniaux, devient une condition de son opposabilité en<br />
France.<br />
Lorsque les formalités préalables au mariage auront été respectées, la<br />
transcription de l’acte de mariage sera acquise six mois après la demande.<br />
Toutefois si l’officier de l’état civil décèle, au moment de la demande de<br />
transcription, des éléments nouveaux permettant de suspecter un cas de nullité, il<br />
devra, après avoir procédé à l’audition des époux, saisir le procureur de la<br />
République pour qu’il se prononce sur la transcription du mariage.<br />
Lorsque le mariage a été célébré en dépit d’une opposition formée par le<br />
ministère public, la transcription sera impossible, sauf si les époux obtiennent<br />
l’autorisation du tribunal de grande instance.<br />
Dans le cas où l’époux français se marie à l’étranger sans avoir sollicité la<br />
délivrance du certificat de capacité à mariage, il est procédé à une audition par<br />
l’agent diplomatique ou consulaire et si des indices laissent suspecter une fraude,<br />
le procureur de la République pourra s’opposer à la transcription, cette opposition<br />
ne pouvant être levée que par une décision du tribunal de grande instance saisi par<br />
les époux.<br />
• La loi du 24 juillet 2006 relative à l’immigration et à l’intégration précise<br />
(article 37) que la carte de résident ne sera accordée au conjoint de Français<br />
qu’après trois ans de mariage au lieu de deux. De plus, en application des<br />
dispositions du dernier alinéa de l’article 7, la décision d’accorder cette carte est<br />
subordonnée au respect de la condition d’intégration républicaine dans la société<br />
française, appréciée en particulier au regard de son engagement personnel à<br />
respecter les principes qui régissent la République française, du respect définitif de<br />
ces principes et de sa connaissance suffisante de la langue française.<br />
Elle prévoit (article 79) de porter le délai de communauté permettant aux<br />
conjoints de Français d’acquérir la nationalité par voie de déclaration de deux à