Rapport d'activité - Assemblée nationale
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— 28 —<br />
RÉPARTITION SECTORIELLE DES EMPLOIS FÉMININS, FRANCE, 1955-1996 (en %)<br />
Agriculture<br />
Industrie et<br />
bâtiment<br />
Tertiaire<br />
1955 1962 1968 1974 1980 1985 1990 1996<br />
27<br />
25<br />
49<br />
20<br />
25<br />
55<br />
15<br />
25<br />
61<br />
Total 100 100 100 100 100 100 100 100<br />
10<br />
26<br />
65<br />
Source : Olivier Marchand et Claude Thélot, Le travail en France 1800-2000, Nathan, Paris,<br />
1997, cité par Margaret Maruani, Travail et emploi des femmes, La Découverte, 2003.<br />
Plus sujettes au chômage, ayant un taux d’emploi certes élevé mais<br />
inférieur à celui des hommes et masquant la prégnance des temps partiels, les<br />
femmes sont en outre confrontées à une structuration sexuée des emplois, tant<br />
du point de vue de la répartition des hommes et des femmes dans les secteurs<br />
économiques que de leurs profils socio-professionnels. Les femmes pâtissent ainsi<br />
à la fois d’une ségrégation horizontale et d’une ségrégation verticale.<br />
Les femmes n’ont pas les mêmes emplois que les hommes.<br />
Sous-représentées parmi les cadres (près de trois quarts des postes de cadres du<br />
secteur privé sont occupés par des hommes et moins de deux dirigeants sur dix<br />
sont des dirigeantes), les femmes sont en revanche plus nombreuses que les<br />
hommes à occuper des emplois temporaires tels que CDD, stages et emplois aidés<br />
(11 % contre 6 % en 2004). Elles travaillent cinq fois plus souvent à temps partiel<br />
que les hommes et sont aussi quatre fois plus nombreuses que les hommes à être<br />
dans une situation de sous-emploi (8,4 % en 2004, contre 1,9 % pour les hommes).<br />
La féminisation de l’emploi est surtout sensible au sein de l’emploi<br />
non qualifié, dont les femmes représentent près des deux tiers des effectifs.<br />
Alors qu’il y a vingt ans encore, la population des emplois non qualifiés était<br />
majoritairement ouvrière, masculine et industrielle, elle est aujourd’hui<br />
essentiellement employée, féminine et tertiaire. Les professions féminines les plus<br />
nombreuses en 2002 sont celles d’assistantes maternelles, gardiennes d’enfants et<br />
travailleuses familiales : avec les employées de maison et les femmes de ménage<br />
chez les particuliers, elles sont environ 935 000. L’importance de ces emplois de<br />
service explique en partie la part de l’emploi à temps partiel chez les femmes.<br />
Occupant des emplois moins qualifiés et travaillant plus souvent à temps<br />
partiel, les femmes ont donc au total en moyenne des salaires inférieurs de 25 %<br />
à ceux des hommes. En effet, en toute logique, les inégalités en terme d’emplois<br />
se répercutent sur les salaires : 80 % des bas salaires sont perçus par des<br />
femmes, qui travaillent à 74 % à temps partiel. À l’opposé, parmi les 10 % des<br />
salariés les mieux rémunérés, 72 % sont des hommes. L’évolution de ce point de<br />
vue n’est pas favorable, l’écart entre les salaires des hommes et des femmes étant<br />
le même que dans les années 1990, la réduction des écarts de rémunérations<br />
tendant à s’interrompre.<br />
8<br />
22<br />
70<br />
6<br />
19<br />
75<br />
5<br />
17<br />
78<br />
3<br />
15<br />
82