Rapport d'activité - Assemblée nationale
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Deux mouvements antagonistes sont en effet actuellement à l’œuvre.<br />
D’une part, l’amélioration du niveau de vie des retraités, du fait de<br />
l’arrivée à l’âge de la retraite de générations ayant cotisé sur longue période et de<br />
l’augmentation de l’emploi féminin, conduit à ce que la proportion de femmes ne<br />
disposant à la retraite que de pensions de réversion est moindre que le passé.<br />
On estime à 4 %, soit environ 600 000 personnes, les retraités ne percevant que<br />
des droits dérivés (c’est-à-dire des pensions de réversion), lesquelles sont presque<br />
en totalité de femmes.<br />
D’autre part, la paupérisation des titulaires du minimum vieillesse depuis<br />
les années 1990 est réelle ; indexé sur les prix, celui-ci progresse moins vite que le<br />
niveau de vie médian. Parallèlement, la perte de pouvoir d’achat concerne aussi<br />
les titulaires de pension depuis le changement de mode d’indexation des pensions<br />
en 1993, lesquelles sont maintenant indexées sur les prix et non plus sur le salaire<br />
moyen.<br />
« Au total, le taux de pauvreté des personnes de plus de soixante ans ne se<br />
réduit plus. Il s’accroît même pour les personnes seules dont le taux de pauvreté,<br />
en particulier celui des retraités de droit dérivé, est supérieur à celui des<br />
couples. » (1)<br />
a) Vers une paupérisation des femmes retraitées ?<br />
Malgré l’existence d’avantages familiaux améliorant les droits propres des<br />
femmes et de pensions de réversion qui leur reviennent majoritairement, les<br />
femmes continuent de percevoir des retraites inférieures à celles des hommes.<br />
En effet, ces mesures ne parviennent pas à effacer le principal handicap dont<br />
souffrent les femmes, celui d’une moindre position sur le marché du travail, tant<br />
en termes de salaires que d’instabilité dans l’emploi, qui se répercute au bout du<br />
compte dans le montant de leurs retraites.<br />
Carrières plus courtes et chaotiques ainsi que moindres salaires expliquent<br />
la persistance d’écarts importants entre les pensions mensuelles moyennes servies<br />
aux femmes et aux hommes.<br />
(1) In La France en transition, Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion sociale, novembre 2006.