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Rapport d'activité - Assemblée nationale

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d’insertion (RMI). Plus du quart des allocataires du RMI étaient des parents<br />

isolés.<br />

Avant transferts sociaux, 42 % des mères isolées vivent sous le seuil de<br />

pauvreté (soit en dessous du niveau de vie médian) contre 18 % des couples avec<br />

enfants. En revanche, le niveau de vie des familles monoparentales augmente<br />

de 20 % grâce aux minima sociaux, alors que celui des couples avec enfants<br />

n’augmente que de 1 %.<br />

Cette situation s’explique par l’existence d’allocations spécifiques<br />

(allocation pour parent isolé – API –, allocation de soutien familial – ASF), un<br />

barème d’impôt sur le revenu plus favorable (demi-part ou part fiscale<br />

supplémentaire), et l’existence de conditions de ressources pour nombre de<br />

prestations. En effet, en raison de ressources initiales souvent plus faibles, les<br />

familles monoparentales bénéficient plus que les autres de prestations sous<br />

condition de ressources telles que l’allocation de base de la PAJE, les aides aux<br />

logements, ou les minima sociaux (API et RMI). À cela s’ajoutent les prestations<br />

familiales sans et sous conditions de ressources.<br />

Le taux de pauvreté des familles monoparentales comprenant des enfants<br />

de moins de trois ans passe ainsi de 70 % avant transferts à 8 % après transferts<br />

(contre 14 % pour l’ensemble des familles monoparentales).<br />

Néanmoins, comme le souligne la DREES, le risque de pauvreté<br />

monétaire demeure élevé lorsque les familles monoparentales n’ont pas d’activité :<br />

le taux de pauvreté monétaire atteint alors 40 %, contre 9 % pour les 87 % de<br />

familles monoparentales ayant déclaré des revenus d’activité, des allocations<br />

chômage ou des indemnités journalières.<br />

Plus pauvres, les familles monoparentales demeurent aussi plus longtemps<br />

dans la pauvreté. « Pour un nombre croissant de familles monoparentales, le<br />

niveau de revenus d’activité est trop faible pour élever leurs ressources au-dessus<br />

du seuil de pauvreté : il s’agit donc d’un effet de l’augmentation du nombre de<br />

travailleuses pauvres parmi ces familles. La précarisation d’un nombre croissant<br />

de familles monoparentales, qui est réelle, ne fait que manifester le cumul de<br />

handicaps dans un contexte macro-économique dégradé » (1) .<br />

2. La précarisation des femmes âgées<br />

La pauvreté des femmes âgées concerne à la fois des femmes qui ont été<br />

pauvres durant leur vie et des femmes pour lesquelles la retraite ou le veuvage<br />

sont synonymes de paupérisation. Du fait du chômage et de la précarisation de<br />

l’emploi, la pauvreté des personnes âgées en général, et des femmes âgées en<br />

particulier, va certainement augmenter.<br />

(1) Françoise Milewski, rapport remis à Mme Nicole Ameline, ministre de la parité et de l’égalité<br />

professionnelle, 3 mars 2005.

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