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Rapport d'activité - Assemblée nationale

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Le fait d’être une mère « en solo » n’est pas synonyme de précarisation.<br />

Bien entendu, de nombreuses mères célibataires se rencontrent dans les classes<br />

supérieures et dans les classes moyennes aisées. Toutefois, le fait d’être en<br />

situation de monoparentalité est un facteur de précarisation pour les femmes<br />

les plus fragiles. « La monoparentalité est surreprésentée dans les couches<br />

populaires (…). Ce sont bien les femmes jeunes, mères de famille monoparentale,<br />

qui peuvent constituer un public "fragilisé" par les cumuls liés à leur faible<br />

qualification et aux charges familiales qui pèsent sur elles » (1) .<br />

Les familles monoparentales ont un niveau de vie inférieur d’environ 25 %<br />

à celui de l’ensemble des ménages avec enfants. Toutefois, elles ont un niveau de<br />

vie inférieur de 8 % seulement à celui d’un couple mono-actif avec enfants. En<br />

2004, six femmes sur dix déclaraient avoir dû restreindre leur train de vie après<br />

une séparation ; la moitié d’entre elles déclarant même avoir juste de quoi vivre.<br />

De fait, parmi les 80 % de mères célibataires actives, beaucoup n’ont pour<br />

revenu primaire que les revenus de leur travail, lesquels, de par les caractéristiques<br />

particulières d’emploi déjà exposées, sont souvent modestes.<br />

Par ailleurs, les mères isolées d’enfants de moins de trois ans semblent<br />

encore les plus fragiles. Selon l’étude de la DREES précitée, les parents isolés<br />

avec au moins un enfant à charge de moins de trois ans déclarent des revenus dans<br />

seulement un cas sur deux. En outre, quand ils ont perçu des revenus d’activité,<br />

près de la moitié sont inférieurs au SMIC. A contrario, les parents isolés n’ayant<br />

pas de jeunes enfants à charge sont près de 80 % à avoir déclaré des revenus<br />

d’activité, lesquels sont dans seulement un tiers des cas inférieurs au SMIC.<br />

Enfin, 8 % des mères isolées n’ont aucune ressource initiale – c’est le cas<br />

de près d’un quart de celles qui ont un enfant de moins de trois ans.<br />

Dotées de revenus modestes, les mères chefs de familles<br />

monoparentales dépendent fortement de revenus autres que les revenus de<br />

leur travail, que ce soit les pensions alimentaires ou les revenus issus des<br />

transferts sociaux.<br />

Un tiers des mères isolées reçoivent des pensions alimentaires, lesquelles<br />

constituent une source importante de revenu initial. Selon la DREES, les pensions<br />

alimentaires déclarées représentent pour un tiers des familles monoparentales<br />

l’équivalent de 290 euros par mois, soit près de 18 % de leur revenu initial ; pour<br />

les parents isolés n’ayant pas déclaré d’activité, ces pensions représentent 38 % du<br />

revenu initial.<br />

Les transferts sociaux sont fondamentaux pour les mères isolées. Fin 2003,<br />

480 000 parents isolés étaient allocataires de minima sociaux – 188 000 au titre de<br />

l’allocation de parent isolé (API) et 290 000 au titre du revenu minimum<br />

(1) Françoise Milewski, rapport remis à Mme Nicole Ameline, ministre de la parité et de l’égalité<br />

professionnelle, 3 mars 2005.

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