Rapport d'activité - Assemblée nationale

More documents

Recommendations

Info

— 12 — grand de basculer dans l’exclusion, tant le revenu qu’ils tirent de leur travail ne leur permet pas une insertion sociale correcte. Beaucoup sont des femmes. Dans le même temps, la société française demeure très inégalitaire : 20 % des familles les plus aisées détiennent 37 % de la masse des revenus et 46 % du patrimoine total, tandis que 20 % des ménages les plus pauvres doivent se contenter de moins de 10 % des revenus globaux, et détiennent un patrimoine moyen d’environ 1 000 euros. Une fois de plus, la Délégation ne peut que déplorer le manque de statistiques sexuées. Il est toutefois apparu, à l’issue de ses auditions, que si elles touchent les femmes comme les hommes, la pauvreté et la précarité ont aussi, malheureusement, un visage spécifiquement féminin. Dans un contexte de mutation de la pauvreté et de précarisation des classes moyennes, les femmes sont en effet de plus en plus exposées à la pauvreté et à la précarité : la maternité, le fait d’avoir des enfants ou de les élever seules, leur fragilité particulière sur le marché du travail, l’inégalité salariale et professionnelle, sont autant de facteurs qui peuvent l’expliquer. Au niveau plus spécifique du marché du travail, les femmes sont les premières victimes du développement du « précariat », pour reprendre le terme avancé par le sociologue Robert Castel, exprimant ainsi tout à la fois le type de salariat caractérisé par les formes d’emploi précaire (CDD, emplois intérimaires, différentes formes d’emploi aidés ou de quasi-emplois – stages rémunérés, etc.) ainsi que la part de la population salariée durablement installée, par choix ou par contrainte, dans ce type d’emploi. En outre, certaines situations accroissent le risque d’exposition à la précarité : être une femme chef de famille monoparentale, être une femme âgée, ou avoir subi une série de ruptures professionnelles, familiales, ou de santé. En bout de chaîne se trouve parfois, malheureusement, l’exclusion, dont le visage est, de l’avis de tous les acteurs concernés, de plus en plus féminin. Face à ces constats, il apparaît urgent de tout mettre en œuvre pour combattre la précarité des femmes, et ce d’autant plus que lutter contre la pauvreté des femmes, c’est aussi s’attaquer à la pauvreté des enfants.
— 13 — I. DE PLUS EN PLUS DE FEMMES EN SITUATION PRECAIRE DANS UN CONTEXTE DE MUTATION DE LA PAUVRETE A. LE DEVELOPPEMENT D’UNE PAUVRETE « DANS LE SYSTEME » 1. Quelle approche de la notion de pauvreté ? Si chacun a intuitivement conscience de ce que peut être la pauvreté, celle-ci demeure une notion difficile à définir. De fait, et comme le souligne le dernier rapport de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale, « il n’existe pas de définition consensuelle de la pauvreté, que ce soit parmi les économistes, les sociologues ou les responsables administratifs et politiques ». Une façon de définir la pauvreté consiste cependant à considérer comme pauvre celui dont les revenus se trouvent en deçà d’un certain niveau, défini conventionnellement : le seuil de pauvreté monétaire. Les personnes ayant des revenus inférieurs à ce seuil sont considérées comme ayant un niveau de vie inférieur au niveau de vie jugé minimal. Le seuil de pauvreté monétaire est défini en France comme la moitié du revenu médian, soit 645 euros par mois pour une personne vivant seule. En 2004, 3,6 millions de personnes vivaient sous ce seuil, soit environ 6 % de la population. L’Union européenne retient un seuil plus élevé, fixé à 60 % du niveau de vie médian, soit pour la France 788 euros par mois pour une personne vivant seule. Au seuil de 60 %, ce ne sont plus 3,6 mais 6,86 millions de personnes, soit environ 12 % de la population, qui étaient pauvres en 2004 (1) . Une variation dans la définition retenue correspondant à 143 euros par mois pour une personne seule, aboutit ainsi quasiment à un doublement du nombre de personnes considérées comme pauvres. Les seuils de pauvreté tiennent en outre compte de la configuration familiale. (1) Chiffres issus du rapport « La France en transition 1993-2005 », Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion sociale (CERC), 2006.
Page 1 and 2: N ° 3670 —— ASSEMBLÉE NATIONA
Page 3 and 4: — 3 — S O M M A I R E Pages INT
Page 5 and 6: — 5 — B. L’ETUDE SUR L’IVG
Page 7 and 8: MESDAMES, MESSIEURS, — 7 — Prom
Page 9: — 9 — PREMIERE PARTIE : FEMMES
Page 14 and 15: — 14 — SEUILS DE PAUVRETÉ EN 2
Page 16 and 17: — 16 — On notera que la France
Page 18 and 19: — 18 — conditions de travail et
Page 20 and 21: — 20 — NOMBRE DE PERSONNES VIVA
Page 22 and 23: — 22 — Comme l’a notamment ex
Page 24 and 25: — 24 — leur bébé. Même si el
Page 26 and 27: — 26 — de 25 %, alors que celui
Page 28 and 29: — 28 — RÉPARTITION SECTORIELLE
Page 30 and 31: — 30 — Cette concentration est
Page 32 and 33: — 32 — des emplois moins attray
Page 34 and 35: — 34 — où les obligations fami
Page 36 and 37: — 36 — Comme l’a exposé deva
Page 38 and 39: — 38 — De tout cela résulte un
Page 40 and 41: — 40 — Le fait d’être une m
Page 42 and 43: — 42 — Deux mouvements antagoni
Page 44 and 45: — 44 — pour celles âgées de 8
Page 46 and 47: — 46 — Cette situation est tout
Page 48 and 49: — 48 — b) Des réponses sociale
Page 50 and 51: — 50 — débordés ; les prisons
Page 52 and 53: — 52 — Le taux d’accès à la
Page 54 and 55: — 54 — attractivité, par une a
Page 56 and 57: — 56 — Dans un avis rendu en f
Page 58 and 59: — 58 — La Délégation recomman
Page 60 and 61: — 60 — Mme Marie-Jo Zimmermann,
Page 63 and 64:
— 63 — RECOMMANDATIONS ADOPTÉE
Page 65 and 66:
— 65 — COMPTES RENDUS DES AUDIT
Page 67 and 68:
— 67 — Audition de Mme Françoi
Page 69 and 70:
— 69 — correctement sur le marc
Page 71 and 72:
— 71 — des propositions à dest
Page 73:
— 73 — entreprises ; on peut au
Page 76 and 77:
— 76 — les disparités en tout
Page 78 and 79:
— 78 — Mme Marie-Jo Zimmermann,
Page 80 and 81:
— 80 — À l’échéance d’un
Page 82 and 83:
— 82 — confirmer, car les chiff
Page 84 and 85:
— 84 — Mme Martine Carrillon-Co
Page 86 and 87:
— 86 — M. Patrick Delnatte a ju
Page 88 and 89:
— 88 — causes de la pauvreté,
Page 90 and 91:
— 90 — Mme Marie-Jo Zimmermann,
Page 92 and 93:
— 92 — M. Jean-Pierre Richer a
Page 94 and 95:
— 94 — quelques conseillères m
Page 96 and 97:
— 96 — Il convient donc d’ess
Page 98 and 99:
— 98 — Mme Odile Morilleau a in
Page 100 and 101:
— 100 — Tout ceci a des conséq
Page 102 and 103:
— 102 — sans travail, parfois s
Page 105 and 106:
— 105 — Contribution écrite co
Page 107 and 108:
— 107 — Concernant l’effectif
Page 109 and 110:
— 109 — En conclusion, les deux
Page 111 and 112:
— 111 — femmes ayant des vécus
Page 113 and 114:
Grossesse — 113 — Les femmes ay
Page 115 and 116:
— 115 — communes, toilettes et
Page 117:
Le soutien psychologique — 117
Page 120 and 121:
— 120 — Dans tous les domaines
Page 122 and 123:
— 122 — cours du colloque Quand
Page 124 and 125:
— 124 — Mme Bernadette Malgorn
Page 127 and 128:
— 127 — Audition de Mmes Annie
Page 129 and 130:
— 129 — des hommes. Or, qu’il
Page 131 and 132:
— 131 — Mme Annie Thomas a sugg
Page 133 and 134:
— 133 — Audition de M. Didier G
Page 135 and 136:
— 135 — représentent 83 % du r
Page 137 and 138:
— 137 — Si de plus en plus de f
Page 139 and 140:
— 139 — Audition de Mme Gabriel
Page 141 and 142:
— 141 — C’est pour cela que l
Page 143 and 144:
— 143 — temps complet, avec des
Page 145:
— 145 — type : des associations
Page 148 and 149:
— 148 — est de parvenir à une
Page 150 and 151:
— 150 — La précarité frappe a
Page 153 and 154:
— 153 — Audition de M. Louis Ch
Page 155 and 156:
— 155 — professionnelle, dans u
Page 157:
— 157 — serait-ce que ceux des
Page 160 and 161:
— 160 — des groupements d’emp
Page 162 and 163:
— 162 — S’agissant des contra
Page 164 and 165:
— 164 — spécifiques différenc
Page 166 and 167:
— 166 — Mme Martine Carrillon-C
Page 168 and 169:
— 168 — Fillon » du 4 mai 2004
Page 171:
— 171 — DEUXIEME PARTIE : L’A
Page 174 and 175:
— 174 — Concernant l’amélior
Page 176 and 177:
— 176 — 29. Favoriser l’affec
Page 178 and 179:
— 178 — - pour les mariages con
Page 180 and 181:
— 180 — de proposer à l’aute
Page 182 and 183:
— 182 — 2004, un tiers des jeun
Page 184 and 185:
— 184 — 5. Rendre plus systéma
Page 186 and 187:
— 186 — auteurs de violences, q
Page 188 and 189:
— 188 — 2. Les recommandations
Page 190 and 191:
— 190 — similaire à l’articl
Page 192 and 193:
— 192 — - les femmes dans les c
Page 194 and 195:
— 194 — En Espagne, il s’agis
Page 196 and 197:
— 196 — 1. En Espagne des avanc
Page 198 and 199:
— 198 — la femme et l’Observa
Page 200 and 201:
— 200 — - L’Observatoire de l
Page 202 and 203:
— 202 — femmes de la Communaut
Page 204 and 205:
— 204 — fondamentaux : le renfo
Page 206 and 207:
— 206 — famille n’admet toujo
Page 208 and 209:
— 208 — de la famille, de l’e
Page 210 and 211:
— 210 — À l’Assemblée natio
Page 212 and 213:
— 212 — Déclaration d’engage
Page 214 and 215:
— 214 — 12. Nous devons faire p
Page 216 and 217:
— 216 — - Agir en liaison étro
show all

Rapport d'activité - Assemblée nationale

Create successful ePaper yourself

Delete template?

Save as template?