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Rapport d'activité - Assemblée nationale

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Dans un avis rendu en février 2003, le Haut Conseil de la population et de<br />

la famille s’exprimait en ces termes : « le choix entre les différents modes de<br />

garde n’est malheureusement pas proposé à tous les parents, en raison de la très<br />

grande variété territoriale de la politique d’accueil des jeunes enfants et compte<br />

tenu des coûts pour les parents des différentes formules disponibles. Cet état de<br />

fait est la source d’une inégalité excessive, qui va au-delà de ce qui résulterait de<br />

la diversité des situations locales. » (1)<br />

Malgré la grande diversité de la politique en faveur de l’accueil du jeune<br />

enfant, les dispositifs sont encore perfectibles. Offrir aux parents en général, et<br />

aux mères en particulier, une aide qui s’adapte à leurs besoins et qui leur permette<br />

de faire un vrai choix parmi les différents modes de garde est une façon de lutter<br />

contre la précarité des femmes.<br />

Une attention toute particulière doit être portée aux mères célibataires, du<br />

fait du lien entre emploi, ou plutôt absence d’emploi, et risque de pauvreté pour<br />

celles-ci. Il est en effet indispensable de tout mettre en œuvre en matière de<br />

résolution de problèmes de garde d’enfants, pour leur permettre d’avoir accès à<br />

l’emploi.<br />

L’exemple nordique devrait être médité, dans la mesure où l’amélioration<br />

de la situation des femmes et la lutte contre leur précarité ne peuvent passer que<br />

par un changement en profondeur des mentalités quant à la répartition des charges<br />

du ménage en général et des soins donnés aux enfants en particulier.<br />

Le modèle nordique (Finlande, Danemark, Norvège, Suède) repose sur un<br />

congé partageable entre les deux parents et rémunéré proportionnellement au<br />

salaire sur une durée limitée (entre un an et un an et demie, congé de maternité<br />

compris). À cela s’ajoute une flexibilité maximale (possibilité de partager le congé<br />

entre les deux conjoints et de prendre des périodes de congé jusqu’aux douze ans<br />

de l’enfant en Norvège, huit ans de l’enfant en Suède).<br />

De fait, la réflexion sur la possibilité de fractionner le congé parental<br />

au-delà des trois ans de l’enfant et celle sur une meilleure rémunération de ce<br />

congé doivent être relancées. En effet, il apparaît que si les petits enfants ont<br />

besoin d’une présence parentale, ce peut être aussi le cas de plus grands enfants, à<br />

des moments cruciaux de leur existence (besoin de soutien scolaire ou<br />

psychologique, par exemple…). En outre, offrir la possibilité de ce fractionnement<br />

permettrait d’inciter les parents, en pratique les mères, à ne pas utiliser en une<br />

seule et longue période leur droit à congé parental et aboutirait ainsi indirectement<br />

à raccourcir les périodes de retrait du marché du travail, tandis que les pères<br />

pourraient être tentés d’utiliser aussi ce droit s’il était possible de le faire sur des<br />

périodes plus courtes. Enfin, une meilleure rémunération de ce congé permettrait<br />

d’inciter les hommes à le prendre et participerait ipso facto de la lutte contre la<br />

(1) Avis du Haut Conseil de la population et de la famille sur la fécondité et l'accueil du jeune enfant en<br />

France, février 2003.

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