Rapport d'activité - Assemblée nationale
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— 51 —<br />
III. COMBATTRE LES SITUATIONS DE PRECARITE DES<br />
FEMMES<br />
1. Promouvoir la mixité dans l’orientation et la formation initiale<br />
Meilleures à l’école, au collège, au lycée… et pourtant in fine<br />
surreprésentées dans l’emploi précaire : la dichotomie entre les bons résultats<br />
scolaires des filles et la situation inégalitaire des femmes sur le marché du travail<br />
indique combien les efforts à accomplir en matière de formation initiale puis<br />
continue demeurent importants.<br />
Les filles représentent 80 % des effectifs en filière littéraire, 95 % dans la<br />
série médico-sociale. Dans le domaine de la production, les filières sont quasi<br />
exclusivement masculines. À niveau égal dans les disciplines scientifiques, les<br />
filles ne s'engagent pas autant que les garçons dans cette voie porteuse d'emplois :<br />
64 % des filles qui jugeaient avoir un très bon niveau en mathématiques en fin de<br />
collège sont allées en terminales S, contre 78 % de garçons du même profil. Par la<br />
suite, les filles sont sous-représentées dans les filières sélectives de l’enseignement<br />
supérieur : IUT, où elles ne représentent que 39,5 % des effectifs, mais aussi<br />
classes préparatoires scientifiques, où elles ne représentent que 28,5 % des<br />
effectifs (et 25 % des effectifs des écoles d’ingénieurs). À l’université, les femmes<br />
sont majoritaires (56,4 % des effectifs en 2003-2004), mais se concentrent dans les<br />
filières littéraires (71,1 % contre 58,6 % pour les filières économiques et 43 %<br />
pour les filières scientifiques).<br />
La surreprésentation des femmes dans l’emploi précaire est d’abord<br />
imputable à l’orientation scolaire des filles et à la permanence de stéréotypes<br />
intériorisés tant par les filles que par les garçons. Délaissant les emplois réputés<br />
masculins au profit d’emplois réputés féminins, les filles s’orientent ou sont<br />
orientées vers des filières moins rentables les plaçant dans des situations plus<br />
instables.<br />
La Délégation recommande ainsi que soit mise en œuvre une politique<br />
visant à favoriser l’orientation des filles dans les filières scientifiques, ainsi<br />
que dans les filières d’apprentissage, pour permettre l’entrée des femmes<br />
dans des métiers et des fonctions dits masculins et de lutter contre la<br />
ségrégation professionnelle qu’elles subissent.<br />
2. Faciliter l’accès des femmes à la formation continue<br />
Les taux d’accès à la formation continue des femmes restent très proches<br />
de ceux des hommes (21,1 % des femmes salariées avaient en mai 2003 suivi un<br />
stage financé ou organisé par leur employeur, contre 22,6 % des hommes).<br />
Toutefois, l’inégalité entre les femmes est réelle en matière d’accès à la formation<br />
professionnelle, notamment lorsque les femmes travaillent à temps partiel.