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Rapport d'activité - Assemblée nationale

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pénalisantes, dans la mesure où les durées validées sont proratisées en tenant<br />

compte du temps partiel.<br />

Par ailleurs, les femmes fonctionnaires bénéficient de pensions de<br />

réversion dont les montants, quoique toujours inférieurs de 20 %, sont plus<br />

proches de celles de leurs homologues masculins que les femmes ayant travaillé<br />

dans le secteur privé. L’inégalité dans les retraites est encore plus marquée entre<br />

anciennes salariées et anciennes non-salariées, la pension de droit direct des<br />

femmes ayant été salariées étant deux fois supérieure en moyenne à celles des<br />

non-salariées (hors profession libérale). Malgré l’amélioration de ces dernières<br />

années (il faut à cet égard se féliciter des dispositions adoptées dans le cadre de la<br />

loi de finances de la sécurité sociale pour 2007, qui a abaissé la durée minimale<br />

d’activité requise pour bénéficier de la revalorisation des petites retraites<br />

agricoles), le montant des retraites agricoles demeure modeste et insuffisant. Les<br />

agricultrices ou femmes d’agriculteurs représentent ainsi 32 % des retraités<br />

percevant moins de 520 euros par mois. En 1997, 90 % des anciennes agricultrices<br />

étaient dans ce cas, tandis que la retraite moyenne des agricultrices, hors pensions<br />

de réversion, s’élevait à l’équivalent de 274,50 euros (1 800 francs).<br />

B. DES SITUATIONS ACCROISSANT LE RISQUE DE<br />

PRECARITE<br />

1. Les femmes chefs de famille monoparentale confrontées au<br />

risque de paupérisation<br />

Bien que les femmes soient de plus en plus nombreuses à travailler, une<br />

proportion non négligeable d’entre elles n’est pas présente sur le marché du<br />

travail. Actuellement, si 80 % des femmes âgées de 25 à 49 ans et 54 % des<br />

femmes âgées de plus de 50 ans travaillent, cela implique, a contrario, que 20 %<br />

de la tranche d’âge 25-49 ans et 46 % de la tranche d’âge supérieure à 50 ans ne<br />

travaillent pas. Qu’advient-il de ces femmes lors d’une séparation, d’un divorce,<br />

d’un décès ? Si les plus chanceuses d’entre elles arrivent à ne pas sombrer dans la<br />

pauvreté, beaucoup se retrouvent paupérisées, notamment les femmes chefs de<br />

famille monoparentale, c’est-à-dire vivant seules avec un ou plusieurs enfants, sur<br />

qui reposent de lourdes responsabilités.<br />

De fait, bien que la monoparentalité ne soit pas un phénomène uniforme,<br />

celle-ci va souvent de pair avec des conditions de vie plus difficiles, tant d’un<br />

point de vue matériel (ressources financières, logement) que d’un point de vue<br />

psychologique ; les femmes chefs de famille monoparentale souffrent de<br />

l’exacerbation des problèmes généralement rencontrés par les femmes en situation<br />

de précarité. Cela est particulièrement marquant en matière d’emploi, d’une part,<br />

car ces femmes sont sur-représentées dans la catégorie des emplois non-qualifiés,<br />

et d’autre part, car la présence d’enfants, spécialement en bas âge, est un facteur<br />

handicapant pour trouver un emploi ou se maintenir dans l’emploi.

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