Luxembourg - Entreprises magazine

amenagement du territoire
... Suite de la page 30
Le ménage moyen ayant tendance
à « rétrécir », par conséquent, si, en 2030,
la population devrait avoir gagné 26 %
d’individus supplémentaires, ce sont 40 %
de ménages en plus qu’il va falloir
accueillir sur le territoire. Chaque ménage
impliquant un logement, cela fait beaucoup
de constructions à prévoir
A quoi faut-il s’attendre
pour l’avenir ?
Les exercices de prospectives sont
de moins en moins faciles à mener
du fait de la multiplication des
incertitudes qui pèsent sur les
différents facteurs. Cependant,
le Statec a publié mi-2008 une
prévision de croissance de population
en s’appuyant sur divers
scénarios et en déterminant le
plus probable d’entre eux. Ces
prévisions n’ont pas été recalculées
à la lumière du recensement
de 2011 qui ne change pas la
donne. Le Statec prévoit que
le solde naturel (solde entre
les naissances et les décès) reste
positif sur les décennies à venir.
L’immigration devrait également
rester un moteur fort de l’accroissement
de la population. Il s’agit
malgré tout d’une donnée fortement
dépendante de la situation
économique qui, elle, n’est pas
facilement prévisible. Le Statec a
donc élaboré plusieurs scenarios
pour l’évolution du solde migratoire
et a déterminé comme le
plus probable celui qui mène à
une population totale d’un peu
plus de 645.000 habitants en 2030
et près de 775.000 habitants à
l’horizon 2060.
Deux tendances devraient
accompagner cette importante
croissance de population (50 %
d’habitants en plus par rapport
à 2011). Tout d’abord, une forte
augmentation du poids des personnes
les plus âgées. La part relative
des 65 ans et plus dans la population
totale devrait passer de
14 % de nos jours à plus de 24 %
dans 50 ans.
Ensuite, une évolution
notable du ménage type : l’indépendance
économique des
femmes et la moindre attirance
des jeunes pour la vie en couple
vont avoir pour conséquence de
multiplier le nombre de ménages
composés d’une personne seule.
Ceux-ci devraient passer de 32 %
du nombre total de ménages à
38 % en 2030. Les veuvages plus
tardifs, donc une vie à deux plus
longue, ne compenseront pas ce
phénomène. Le ménage moyen
aura donc tendance à « rétrécir ».
Il devrait passer de 2,43 personnes
en 2011 à 2,23 personnes en 2030.
Par conséquent, si, en 2030, la
population devrait avoir gagné 26
% d’individus supplémentaires,
ce sont 40 % de ménages en
plus qu’il va falloir accueillir sur
le territoire. Chaque ménage
impliquant un logement, cela
fait beaucoup de constructions
à prévoir.
Catherine Moisy
Un (si) cher territoire ?
Une brochure montre comment faire des économies en aménagement du territoire
Ces dernières années, les communes, et tout
particulièrement les entités rurales, font face à des
défis financiers importants. Les recettes tendent à
diminuer en raison de la crise mais, parallèlement,
les demandes d’aide sociale sont croissantes.
Dans ces conditions, comment conjuguer
approche territoriale, gouvernance et diversités
sectorielles pour une gestion plus économe du
cadre de vie ? Les défis en matière d’aménagement
du territoire sont grands mais offrent aussi
de larges espaces d’innovation et de créativité.
Au travers d’exemples pertinents, la publication
Un (si) cher territoire ? montre qu’avec
imagination, volonté et parfois un brin d’audace,
des initiatives locales prennent forme et offrent
des solutions économiquement intéressantes.
Les projets présentés, situés dans la
Grande Région, s’articulent selon trois thématiques
: la gestion foncière, l’intelligence énergétique et la multifonctionnalité
spatiale. Ainsi sont développés, pour ne citer que
quelques exemples, des projets architecturaux contemporains sur
des terrains publics difficiles à urbaniser, la création d’une éolienne
collective, les étapes d’un projet d’éco-quartier
ou encore la réaffectation d’un site industriel en
logements combinés à des activités tertiaires et
associatives. Tous ces projets permettent des
économies d’échelle pour la collectivité et les
habitants.
Cette question a été l’objet d’un colloque
en juin dernier organisé conjointement par la
Maison de l’urbanisme Lorraine-Ardenne et l’association
internationale Ruralité-Environnement-
Développement dont les actes sont sortis de
presse il y a peu.
Destinée à un large public sensibilisé au
développement local, la brochure (30 pages)
est disponible, uniquement en français, au prix
de 5 EUR (Belgique) et 8 EUR (étranger) frais de
port inclus.
Renseignements et commandes :
Maison de l’urbanisme Lorraine-Ardenne – 304, rue des Potiers
B-6717 Attert – Tél : 32 (0)63/22 98 16 – Fax : 32 (0)63/23 04 99
E-mail : info@murla.be – www.murla.be
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