Luxembourg - Entreprises magazine

amenagement du territoire
WINSELER
WINCRANGE
LAC DE LA HAUTE-SURE
ESCHWEILER
TROISVIERGES
CLERVAUX
KIISCHPELT
WILTZ GOESDORF
WEISWAMPACH
PARC HOSINGEN
BOURSCHEID
PUTSCHEID
Auteur: Antoine Decoville, Pôle GEODE, CEPS/INSTEAD, 2013.
Sources: STATEC, 2013, ACT.
Carte 2
prochainement être disponibles.
Ainsi, la comparaison des deux
cartes suivantes montre le décalage
qui existe entre, d’une part,
l’armature urbaine du pays, c’està-dire
le réseau de centres urbains
à même de répondre aux besoins
des habitants, et les dynamiques
de croissance démographique.
La carte 1 représente l’indice
synthétique de centralité urbaine,
réalisé grâce à une collecte la plus
exhaustive possible des éléments
qui contribuent à définir le caractère
urbain d’une commune. Les
données nécessaires à la réalisation
de cette carte incluent en
effet l’ensemble des commerces,
entreprises, services publics et privés
ainsi qu’activités sportives et
socioculturelles présentes dans
chaque commune. Elles ont été
pondérées par des coefficients
qui permettent de hiérarchiser
Dynamiques de croissance de la population
sur la période 2001-2012
TANDEL
VIANDEN
< 1,4
1,4 - 2
2- 2,8
> 2,8
Croissance absolue
de la population
BOULAIDE ESCH-SUR-SURE
DIEKIRCH
REISDORF
FEULEN
ERPELDANGE
BETTENDORF
GROSBOUS
RAMBROUCH
ETTELBRUCK
BEAUFORT
WAHL
MERTZIG
BERDORF
SCHIEREN
AERENZDALLGEMENG
PREIZERDAUL
VICHTEN COLMAR-BERG
NOMMERN
REDANGE USELDANGE
WALDBILLIG ECHTERNACH
BISSEN LAROCHETTE
ROSPORT
CONSDORF
ELL
MERSCH
BOEVANGE-SUR
HEFFINGEN
ATTERT
FISCHBACH
BECH
MOMPACH
BECKERICH
MANTERNACH
SAEUL TUNTANGE LINTGEN
Les futurs Plans sectoriels Logement,
Zones d’activités économiques, Transports et
Préservation des grands ensembles paysagers et
forestiers, actuellement en cours d’élaboration,
auront un impact direct sur l’organisation
territoriale et l’occupation du sol à l’échelle
nationale. Ils constitueront les instruments
permettant d’orienter le développement spatial
à moyen et long terme dans le respect des
objectifs définis
Taux d’accroissement annuel
moyen de la population entre
2001 et 2012, en %
150
3 000
20 000
JUNGLINSTER
MERTERT
SEPTFONTAINES LORENTZWEILER
BIWER
HOBSCHEID
BETZDORF
KOERICH
KOPSTAL
STEINSEL
GREVENMACHER
KEHLEN
NIEDERANVEN
WALFERDANGE
FLAXWEILER
STEINFORT MAMER STRASSEN
SCHUTTRANGE
SANDWEILER
LUXEMBOURG
WORMELDANGE
GARNICH
BERTRANGE
LENNINGEN
CONTERN
STADTBREDIMUS
KAERJENG
DIPPACH
HESPERANGE WALDBREDIMUS
LEUDELANGE
BOUS
RECKANGE-SUR-MESS
DALHEIM
PETANGE
WEILER-LA-TOUR
ROESER
REMICH
MONDERCANGE
MONDORF-LES-BAINS
DIFFERDANGE SANEM BETTEMBOURG
±
SCHIFFLANGE
FRISANGE
ESCH-SUR-ALZETTE
SCHENGEN
KAYL DUDELANGE
RUMELANGE
0 5 10
km
ces éléments les uns par rapport
aux autres et de les réunir sous un
indice synthétique unique. Cette
carte reflète l’importance de l’agglomération
de la capitale et de la
Région Sud, qui sont les principales
régions urbaines du pays. Dans la
partie nord du pays, à l’exception
de la Nordstad (Ettelbrück-Diekirch)
et de Wiltz, le caractère rural de
l’Oesling apparaît relativement
bien, du fait de son faible niveau
d’équipement.
Cette première carte montre
donc indirectement la structure
territoriale du pays, avec son réseau
de centres urbains à même de
pourvoir la population en services
et biens de consommation. Or,
lorsque l’on compare cette carte
sur l’armature urbaine avec la carte
de la dynamique de croissance de
la population (Carte 2), on note
que cette dernière n’est pas la plus
forte, en valeurs relatives, dans
les communes qui sont à même
d’offrir le plus de services.
Si les grandes villes continuent
à attirer la plupart des nouveaux
habitants en valeurs absolues,
les dynamiques de croissance
relative sont les plus fortes dans
les communes situées au-delà de
la première couronne périurbaine.
Les prix fonciers et immobiliers,
prohibitifs dans la capitale et aux
alentours, sont en partie responsables
de cette urbanisation dans
les communes à dominante encore
rurale. A cette première raison, il
convient d’ajouter une certaine
forme de désaffection d’une partie
de la population pour les localisations
résidentielles dans les
centres urbains.
Ce déséquilibre très marqué
entre les lieux où se concentrent les
équipements et ceux où la population
tend à croître le plus vite,
en proportions, pose d’importants
problèmes en termes de développement
durable du territoire. En
effet, cette urbanisation des campagnes
s’accompagne souvent de
faibles densités de construction,
et donc d’une consommation trop
intense de la ressource foncière,
qui est, par définition, une ressource
rare et non renouvelable.
Par ailleurs, les populations qui
s’installent dans ces communes
rurales sont contraintes d’utiliser
plus fréquemment les déplacements
motorisés individuels au
quotidien, entraînant une hausse
des émissions de gaz à effet de
serre ainsi qu’une accentuation de
la congestion des axes routiers. Le
défi est donc de tenter de renouer
avec la croissance de la population
dans les communes urbaines, ce
qui implique d’y créer une offre de
logements adaptée, en termes de
qualité et de coûts, à l’ensemble
de la population.
Les futurs plans sectoriels
primaires, au nombre de quatre :
Logement, Zones d’activités économiques,
Transports et Préservation
des grands ensembles paysagers
et forestiers, actuellement en cours
d’élaboration, auront un impact
direct sur l’organisation territoriale
et l’occupation du sol à l’échelle
nationale. Par conséquent, ils
constitueront les instruments
permettant d’orienter le développement
spatial à moyen et
long terme dans le respect des
objectifs définis.
Antoine Decoville
Chercheur en géographie
et aménagement du territoire
CEPS/INSTEAD
Département GEODE
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